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sur les questions justice / prisons


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Parcours de femmes
70, rue d'Arcole Résidence Charles six BP 211
59018 Lille
Téléphone : 03.20.58.26.16

Responsable(s)

Mme. Patricia DHONT


Parcours de femmes

Lille



Domaine d'intervention : * Accueil et orientation des familles et proches / * Accueil, orientation et accompagnement du public sortant

Objet de l'association

Aider les femmes incarcérées à préparer leur sortie.
Accompagner ces femmes dans leur retour à la liberté et leur recherche d'autonomie.
Agir pour éviter les risques de récidive.
Faire entendre la voix des femmes incarcérées ; sensibiliser les institutions et le grand public à la question carcérale.

Présentation de l'association

Née en février 1995, l’association Parcours de femmes met en œuvre des actions d’accompagnement et d’aide à la réinsertion des femmes placées sous main de justice (incarcérées, sortantes de prison ou sous mesure judiciaire alternative à la prison)

Les débats sur l’incarcération et les peines alternatives à la détention se situent au cœur des discours politiques actuels. La question de la réinsertion des personnes incarcérées se pose et devient même centrale tant elle interroge les moyens mis en place pour lutter contre la récidive dans notre société.
En France, chaque année, plus de 80 000 détenus sortent d’établissements pénitentiaires. Les personnes n’ayant pu bénéficier de préparation à la sortie ou sans repères à l’extérieur récidivent en grande majorité dans les 15 jours. Le taux de récidive est de plus de 60% pour les sorties sans préparation contre 30% avec un accompagnement. D’où l’intérêt de se doter d’un outil spécifique, identifié par le public et les partenaires : un dispositif individualisé d’accompagnement en direction des personnes placées sous main de justice.
Cet état des lieux est cependant, et avant tout, appréhendé sur le mode masculin car les femmes représentent une minorité de la population placée sous écrou : au 1er janvier 2013, elles étaient 2731 dont 2215 incarcérées (sur une population totale de 66572 individus placés en prison, soit 3,3% de la population carcérale globale).
Bien sûr, on ne peut que se réjouir qu’il y ait si peu de femmes en prison.
Pourtant, si notre association s’adresse spécifiquement à elles, c’est que ce statut de minorité engendre des difficultés particulières pendant la détention pouvant entraver la réinsertion à la sortie.
En effet, peu d’établissements pénitentiaires accueillent des femmes (63 sur 194 dont seulement 6 sont spécialement prévus pour elles : 3 maisons d’arrêt – Fleury-Mérogis, Rennes et Versailles – et 3 établissements pour peines – Rennes, Bapaume et Joux la Ville). Les femmes détenues occupent ainsi le plus souvent de petits quartiers au sein d’établissements pour hommes dont la majorité se situe dans la moitié nord de l’hexagone. L’éloignement géographique de leur région d’origine, et donc de leur famille, s’avère ainsi fréquent et problématique.
En raison de leur faible nombre et de la stricte séparation des sexes, les lieux propres aux femmes incarcérées sont restreints et leur prise en charge disparait dans un dispositif essentiellement conçu pour les hommes : les services et activités, que ce soit en matière de travail, de formation, de culture ou de loisirs, sont plus limités.
De plus, les femmes en prison sont majoritairement issues de milieux défavorisés, et souffrent fréquemment de problèmes liés à l’alcoolisme ou à la toxicomanie, et de maladies infectieuses. Elles présentent souvent des antécédents de maltraitance physique et sexuelle, et on signale des taux alarmants de problèmes de santé mentale (stress post-traumatique, dépression, anxiété, tendance à l’automutilation et au suicide).
En outre, une large majorité de femmes a des enfants et beaucoup d’entre eux doivent être placés du fait de l’incarcération de leur mère. Il est alors difficile de maintenir les liens avec eux.
Les femmes apparaissent donc plus isolées, handicapées et pénalisées en prison.
Leur isolement est d’ailleurs l’une des inégalités soulignées dans un rapport parlementaire commandé, en 2009, par Marie-Jo Zimmermann, députée de Moselle et présidente de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes.

Lieux d'intervention

Niveau d'action : Locale
Prisons : Lille-Loos-Séquedin / Valenciennes / Bapaume

Informations pratiques

1994-11-01 00:00:00 Date de création : 1er novembre 1994

Adhésion à des réseaux / fédération : FARAPEJ


Date de mise à jour de cette fiche : 12 octobre 2015