La récidive et l’incarcération des mineurs sont au cœur de l’actualité. Pendant un an, Léonore Le Caisne a arpenté le quartier des mineurs du Centre de jeunes détenus (CJD) de Fleury-Mérogis, o๠sont incarcérés, selon les périodes, entre 50 et 100 adolescents. L’ethnologue décrit et décrypte le bruit, la circulation, les attitudes, les échanges et plus généralement les relations que les jeunes établissent entre eux et avec l’encadrement ou les détenus adultes. Elle montre comment les (…)
Poissy, la maison centrale. Plus de deux cent cinquante condamnés y sont emprisonnés, parfois " à perpète ", vrais voyous ou délinquants, braqueurs de banque ou trafiquants de drogues, escrocs ou violeurs. Qui sont-ils ? Comment vivent-ils ? Que disent-ils d’eux ? Quelle est vraiment l’action de l’administration et des magistrats face à ces hommes qu’il faut à la fois enfermer et réinsérer ?
Léonore Le Caisne les a observés, en promenade ou au travail, en salles d’activité ou au parloir, (…)
L’article apporte une contribution à la manière dont on peut penser l’innovation thérapeutique en milieu carcéral au regard de différents types d’obstacles s’y opposant. Il est fondé sur un corpus empirique de type ethnographique collecté dans deux prisons belges de 2000 à 2005 et soutient la thèse selon laquelle le milieu pénitentiaire peut être thérapeutique malgré ses multiples pesanteurs et inerties. Il offre ainsi un point de vue décalé par rapport à la critique criminologique (…)
Cet article propose, à partir de notions et de concepts développés par Goffman et par la socio-anthropologie du jeu, une analyse de l’expérience vécue par des détenues dans l’espace du sport collectif en milieu carcéral. Les études sociologiques pénitentiaires tendent le plus souvent à expliquer les conduites des reclus en termes de stratégies et de résistances. Il est certes indéniable que les contraintes liées à l’incarcération génèrent de multiples pertes pour les prisonniers, et que ces (…)
Comment analyser l’inflation carcérale ? Quelles sont les caractéristiques sociologiques des nouveaux détenus ? Pourquoi tant de pauvres derrière les barreaux ? Pourquoi si peu de femmes (moins de 4 %) ? Comment analyser les suicides ? Les détenus « sages » s’en sortent-ils mieux que les autres ? Que faire des détenus « dangereux » ? Quid de la sexualité en prison ? Qui sont les fonctionnaires pénitentiaires d’aujourd’hui ? Et les intervenants ponctuels ? Qui détient le pouvoir en détention (…)
O๠doit-on implanter les prisons : en centre-ville ou en pleine campagne ? Quelle architecture : ostentatoire ou strictement fonctionnelle ? Quelle taille pour une prison idéale ? Que révèle l’expression « mal nécessaire » ? La question de la visibilité des sanctions est au cœur de cette analyse qui met au jour les paradoxes de l’enfermement carcéral, dont la stigmatisation affecte certains citoyens de façon telle qu’elle limite considérablement leur réintégration sociale à leur sortie.
Au moment o๠le Sénat s’apprête à discuter d’un projet de loi pénitentiaire que les politiques ont enfin eu le courage de présenter, après tant d’années, il est utile de s’interroger à nouveau sur la prison. L’actualité, d’ailleurs, ne cesse de nous en rappeler l’existence, quand bien même ses murs et son secret persistant nous la dissimulent.
C’est l’évasion de Christophe Khider, qui nous interpelle : mais que se passe-t-il là , tout à côté de chez moi, pour que des détenus qui ne (…)
L’objectif de cette étude était de décrire la population des détenus entrant aux prisons de Lyon et d’estimer la proportion de sujets consommateurs de substances psycho actives, afin d’adapter la prise en charge psychologique qui leur est proposée dès l’incarcération. Durant l’entretien d’accueil en détention, un questionnaire était proposé à chaque entrant adulte masculin entre le 1er janvier et le 31 décembre 2003.
L’àçge moyen des entrants était de 31 ans : 68,5 % n’avaient pas (…)
De nombreuses professions, autrefois essentiellement réservées aux hommes, sont aujourd’hui exercées par les femmes et mettent ainsi en exergue le plus apporté par le partage et la complémentarité des tàçches entre hommes et femmes. Ainsi en est-il des fonctions ayant trait au milieu pénitencier, o๠la profession de chacun et chacune va permettre d’analyser et de bonifier le changement en cours et le service rendu.
L’ouvrage porte sur la construction de la déviance comme objet. Il s’agit d’interroger ce domaine de recherche actuellement en plein essor et au cœur du débat public sur la sécurité, à partir d’une triple approche : - socio-historique, revenant sur l’institutionnalisation de la sociologie de la déviance et du crime, ses figures marquantes, ses revues et ses réseaux ; - thématique, intégrant les politiques publiques et les trajectoires pénales en matière de drogues, mais aussi la prison comme (…)