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A

ACPAL : Comités de Probation et d’Assistance aux Libérés

Services de l’administration pénitentiaire placés auprès de chaque TGI et assurant l’exécution en milieu ouvert des décisions de l’autorité judiciaire avant ou après le jugement. Ils sont désormais inclus dans les services d’insertion et de probation à côté des services socio-éducatifs des établissements.

APIJ : Agence publique pour l’immobilier de la Justice

L’APIJ est le principal service constructeur du ministère de la Justice et des Libertés. Il a pour mission de construire, rénover et réhabiliter les palais de justice et les établissements pénitentiaires, les bâtiments des services de la protection judiciaire de la jeunesse, les écoles de formation du Ministère, en France métropolitaine et outre-mer.
Cet établissement public administratif participe également par ses études et expertises à la définition de nouveaux programmes immobiliers, en collaboration avec les directions centrales ministérielles. Il est expert conseiller et opérateur du Ministère, sa tutelle, sur des problématiques liées à l’immobilier : maîtrise du coût de la construction, politique d’assurances, développement durable, et exploitation-maintenance.

Association socioculturelle

Son existence répond à l’application de l’article D 442 du Code de Procédure Pénale de la Loi de 1982, qui stipule que toute prison doit posséder une association.
Ce type d’association a pour but de développer des activités socioculturelles, sportives, éducatives et d’aider les détenus indigents.

B

Billet de sortie

Document remis à chaque libéré au moment de la levée d’écrou.
Il permet à l’ancien détenu de justifier de la régularité de sa libération : il indique l’état civil du libéré, son numéro d’immatriculation de sécurité sociale, l’adresse à laquelle il a déclaré loger à sa sortie, ainsi que l’adresse du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), de l’ANPE et de l’Assedic. Un certificat de présence destiné à l’Assedic est joint au billet de sortie. Il fait état de la durée de l’incarcération et de l’éventuelle exclusion pour le détenu du bénéfice de l’allocation d’insertion.

Bracelet électronique

Dispositif de placement sous surveillance électronique expérimenté en France depuis octobre 2000. Ce système nécessite un centre de supervision assurant le traitement des alarmes et un récepteur installé au domicile du détenu.
Il constitue une alternative à l’emprisonnement et une modalité du contrôle judiciaire destinée à limiter le nombre de détentions provisoires. Il peut concerner les personnes condamnées et dont la peine ou le reliquat de peine restant à purger n’excède pas un an, et les personnes mises sous contrôle judiciaire.

C

Cantine

La cantine est un lieu permettant de stocker les objets et denrées qui sont proposés aux détenus. C’est aussi le terme couramment utilisé par les détenus pour désigner l’ensemble des produits qu’ils peuvent acquérir à l’intérieur de la prison.

Cantiner

Mot d’argot utilisé dans les établissements pénitentiaires lorsqu’un détenu veut acheter des produits de première nécessité ou non. L’argent pour les payer (s’il y en a) est prélevé sur le pécule (les prix des denrées sont en général élevés et fixé par l’administration pénitentiaire).

Casier judiciaire

Relevé des condamnations pénales.
Ces informations sont communiquées sous forme d’extraits appelés "bulletins" : le bulletin n°1 contient l’ensemble des condamnations (remis seulement à l’autorité judiciaire) ; le bulletin n°2 contient la plupart des condamnations (remis à certaines autorités administratives) ; le bulletin n°3 contient les condamnations les plus graves pour crime et délit (remis à l’intéressé lui-même à sa demande).

Centre éducatif fermé

Les centres éducatifs fermés s’adressent aux mineurs multirécidivistes qui font l’objet d’une mesure de contrôle judiciaire ou de sursis avec mise à l’épreuve. Ils constituent une alternative à l’incarcération et viennent toujours après l’échec de mesures éducatives. Le terme "fermé" renvoie à la fermeture juridique définissant le placement, c’est-à-dire que tout manquement grave au règlement du centre est susceptible d’entraîner une détention.

Centre de détention

Établissement pénitentiaire accueillant les personnes majeures condamnées qui présentent les perspectives de réinsertion les meilleures. Leur régime de détention est orienté principalement vers la resocialisation des détenus.

Centre de semi-liberté

Établissement pénitentiaire qui reçoit des condamnés admis au régime de semi-liberté ou du placement extérieur sans surveillance.

Centre pénitentiaire

Établissement pénitentiaire qui comprend au moins deux quartiers à régime de détention différents : maison d’arrêt, centre de détention et/ou maison centrale.

Chef d’établissement

Les différents personnels pénitentiaires sont placés sous l’autorité d’un chef ou directeur d’établissement. Il élabore le règlement intérieur de l’établissement et doit veiller à une stricte application des instructions relatives au maintien de l’ordre et de la sécurité dans la prison qu’il dirige. Le directeur préside ainsi la commission de discipline de l’établissement. Il est disciplinairement responsable des incidents ou des évasions imputables à sa négligence ou à l’inobservation des règlements.

Chemin de ronde

Chemin qui longe des remparts. Par extension, espace de circulation hors détention mais dans l’enceinte de la prison, accessible à la seule administration pénitentiaire et généralement utilisé comme circuit d’intervention, ou pour la tournée de surveillance et pour observer si tout est en ordre.

Choc carcéral

Conséquences individuelles d’une première incarcération. Ressentie d’emblée comme une altération du rapport à soi-même et au monde, elle se caractérise par une intensité qui déborde l’individu. Vécue dans un premier temps dans l’euphorie ou plus souvent dans l’abattement dépressif, elle témoigne de l’excès d’angoisse qu’elle réactive. Cette rupture et la confrontation avec l’univers carcéral se dégagent dans le discours des détenus sous forme de vécu de perte, d’abandon et de carence sinon de mort. Le sentiment de perte d’autonomie dans différents registres (se déplacer librement, manger à son goût, choisir ou éviter certaines fréquentations, disposer d’une intimité et d’une distance relationnelle protectrice suffisantes, s’exprimer ou entreprendre, organiser son temps etc…) accompagne fréquemment celui d’indignité et d’inutilité.

Commission de discipline en détention

En présence de deux assesseurs et de l’avocat du détenu, le chef de l’établissement pénitentiaire rend son jugement en matière de sanctions internes.

Concessionnaire

Entreprises privées, extérieures à la prison, habilitées par l’administration pénitentiaire à développer des activités de travail pour les détenus.

Condamné

Personne ayant fait l’objet d’une décision judiciaire définitive la déclarant coupable d’avoir commis une infraction pénale.

Contrôle judiciaire

Mesure alternative à l’incarcération ordonnée par le juge d’instruction ou le juge des libertés de la détention, en attente du jugement. La personne condamnée est soumise à certaines obligations (répondre aux convocations du SPIP, interdiction de rencontrer certaines personnes ou de fréquenter certains lieux…) et peut bénéficier, en fonction de sa situation, d’un accompagnement social.

CPA : Centre pour Peines Aménagées

Établissement pénitentiaire pouvant recevoir des détenus volontaires faisant l’objet d’une mesure de semi-liberté ou d’un placement extérieur, ainsi que ceux dont le reliquat de peine est inférieur à un an, afin de leur permettre de concrétiser un projet de réinsertion.

Crime

Infraction la plus grave passible d’emprisonnement et parfois d’autres peines (ex : amende, peines complémentaires) jugée par la cour d’assises. Les peines d’emprisonnement sont : la réclusion criminelle (crimes de droit commun) ou la détention criminelle (crimes politiques), jusqu’à la perpétuité. Pour les personnes morales (sociétés, associations...), le crime peut être sanctionné par une amende.

D

Détention provisoire

Mesure exceptionnellement ordonnée par le juge des libertés et de la détention saisi par le juge d’instruction de placer en prison avant son jugement une personne mise en examen pour crime ou délit puni d’au moins trois ans d’emprisonnement (loi du 15 juin 2000). La détention provisoire doit être strictement motivée selon les conditions prévues par la loi.

Détenu

Personne incarcérée dans un établissement pénitentiaire.

DPS : Détenu Particulièrement Surveillé

Les critères d’inscription au répertoire des détenus particulièrement signalés sont liés au risque d’évasion et à l’intensité de l’atteinte à l’ordre public que celle‐ci pourrait engendrer ainsi qu’au comportement particulièrement violent en détention de certains détenus.
Les détenus susceptibles d’être inscrits au répertoire des DPS sont :
1° les détenus appartenant à la criminalité organisée locale ou interrégionale mais n’ayant pas participé à une tentative d’évasion ;
2° les détenus ayant été signalés pour des évasions réussies ou des commencements d’exécution d’une évasion, par ruse ou bris de prison ou tout acte de violence ;
3° les détenus dont l’évasion pourrait avoir un impact important sur l’ordre public en raison de leur personnalité et/ou des faits pour lesquels ils sont écroués ;
4° les détenus appartenant à la criminalité organisée nationale ou internationale ou aux mouvances terroristes mais n’ayant pas participé à une tentative d’évasion ;
5° les détenus appartenant à la criminalité organisée nationale ou internationale ou aux mouvances terroristes, ayant fait l’objet d’un signalement par l’administration pénitentiaire, les magistrats, la police ou la gendarmerie, selon lequel des informations recueillies témoigneraient de la préparation d’un projet d’évasion ;
6° les détenus susceptibles de grandes violences ayant commis un ou des meurtres, viols ou actes de torture et de barbarie en établissement pénitentiaire ;
7° les détenus appartenant à la criminalité organisée nationale, internationale ou aux mouvances terroristes ayant participé à une tentative d’évasion ;
8° les détenus appartenant à la criminalité organisée nationale ou internationale ou aux mouvances terroristes ayant déjà réussi une évasion.

Drapeau

Au sens figuré, il s’agit d’un morceau de papier (carton, papier journal...), glissé dans la fente de la porte d‘entrée de la cellule du détenu qui interpelle par ce moyen le surveillant, qui se déplacera si bon lui semble. Le papier ainsi agité à la hauteur du regard de ce dernier par l’embrasure leur permet de communiquer.

E

Ecrou

Procès verbal constatant qu’une personne a été remise à un directeur de prison, et mentionnant la date et la cause de l’emprisonnement.

ENAP : École nationale d’administration pénitentaire.

École nationale d’administration pénitentiaire. Établissement public administratif qui assure la formation de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire. Elle est le seul établissement de formation initiale (c’est-à-dire dispensée après réussite au concours choisi) pour tous les personnels pénitentiaires (personnels de surveillance, de direction, d’insertion et de probation, personnels administratifs et techniques). Elle assure également la formation continue des cadres, des acteurs de formation et des différents « spécialistes » (chargés d’application informatique, moniteurs de sport,...).

ERIS : Équipes régionales d’intervention et de sécurité

Leurs missions : renforcer la sécurité des établissements pénitentiaires en cas d’événements particuliers ou graves ; veiller au maintien de la sécurité durant les fouilles d’établissements ; rétablir l’ordre avant l’intervention éventuelle des forces de gendarmerie ou de police. Les ÉRIS sont composées de personnels de surveillance sélectionnés sur examen interne. Ils suivent ensuite une formation à l’ÉNAP mais aussi dans une école de gendarmerie et au GIGN.

Etablissement à gestion déléguée

49 établissements voient leur gestion courante (hôtellerie-restauration, nettoyage, maintenance) et certaines fonctions liées à la prise en charge des personnes détenues (travail, formation professionnelle…) assurées par des groupements privés. La direction, la garde, l’insertion et le greffe restent de la responsabilité de l’administration pénitentiaire et de son personnel.

F

Fouille au corps

Depuis la circulaire d’avril 2011, la nouvelle procédure détaille ainsi la fouille au corps intégrale :
« L’agent demande à la personne détenue de passer la main dans ses cheveux et de dégager ses oreilles afin de vérifier que rien n’y est dissimulé. Le cas échéant, il demande à la personne détenue de retirer son appareil auditif.
Compte tenu du profil de la personne détenue ou de la situation, il peut lui demander d’ouvrir la bouche et de lever la langue ainsi que d’enlever, si nécessaire, la prothèse dentaire. Il effectue ensuite le contrôle des aisselles en faisant lever et baisser les bras avant d’inspecter les mains et lui demandant d’écarter les doigts.
L’entrejambe d’un individu pouvant permettre de dissimuler divers objets, il importe que l’agent lui fasse écarter les jambes pour procéder au contrôle. Il est procédé ensuite à l’examen des pieds de la personne détenue notamment de la voûte plantaire et des orteils. »

G

Grâce

Acte de clémence du Président de la République qui octroie individuellement ou collectivement aux condamnés une remise totale ou partielle de leur peine, ou qui la commue en une peine plus légère.

Greffe

À l’entrée en détention, le passage au greffe permet la prise de mesures anthropométriques (photo et empreintes), le dépôt des affaires personnelles et l’enregistrement du dossier concernant le détenu.

I

Infraction

Action ou comportement interdit par la loi et passible de sanctions pénales prévues par la loi : amende, peine d’emprisonnement, peines complémentaires... On distingue trois catégories d’infraction, selon leur gravité et les peines encourues : les contraventions, les délits et les crimes.

J

JAP : Juge d’Application des Peines
L

Levée d’écrou

La levée d’écrou est la formalité par laquelle l’administration pénitentiaire met fin à l’écrou d’une personne. La date de sortie du détenu, ainsi que l’éventuelle décision ou le texte de loi motivant la libération font l’objet d’une mention sur l’acte d’écrou.
Les détenus sortant en placement à l’extérieur, en semi liberté ou en permission de sortir ne font pas l’objet d’une levée d’écrou.

Libération conditionnelle

Mise en liberté anticipée, et sous contrôle du juge de l’application des peines, d’un condamné qui a purgé une partie de sa peine et a donné des signes d’amendement.
La libération conditionnelle permet au condamné de sortir de prison avant la fin sa peine, mais en contrepartie, il doit accomplir un certain nombre d’obligations pendant une période de temps déterminée (délai d’épreuve) et se soumettre à des mesures d’aide et de contrôle.
Si la personne condamnée respecte ses obligations, la peine sera considérée comme définitive à la fin du délai d’épreuve. Dans le cas contraire, elle perd le bénéfice de la libération conditionnelle et doit retourner en prison pour terminer sa peine.

Liberté provisoire

Liberté prononcée ou décidée envers les personnes ayant été détenues avant le jugement définitif.

M

Maison centrale

Reçoit les condamnés les plus difficiles. Leur régime de détention est essentiellement axé sur la sécurité.

Maison d’arrêt

Reçoit les prévenus et les condamnés dont la peine ou le reliquat de peine n’excède pas 2 ans.

Milieu fermé

Désigne généralement tout ce qui a trait aux établissements pénitentiaires (maisons d’arrêt, centres de détention, maisons centrales, centres pénitentiaires, centre de semi-liberté) par opposition à ce qui concerne les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP).

Milieu ouvert

Ensemble des mesures et décisions de justice exécutées en totalité ou en partie hors des établissements pénitentiaires, par opposition à l’incarcération. Représente un aspect de l’action des SPIP. Les personnels d’insertion et de probation des SPIP qui, dans le cadre d’un mandat judiciaire, interviennent en milieu ouvert, assurent la prise en charge des personnes condamnées à des mesures restrictives de libertés, qu’elles soient présentencielles (contrôle judiciaire, assignation à résidence sous surveillance électronique...) ou postsentencielles (sursis avec mise à l’épreuve, TIG, suivi socio-judiciaire...). Les personnels des SPIP en milieu ouvert participent aussi à l’élaboration (enquêtes) et au suivi des mesures d’aménagement de peine et de la surveillance électronique de fin de peine.Elles peuvent être prises avant le jugement (sursis avec mise à l’épreuve) ou en exécution d’une peine d’emprisonnement (semi-liberté).

Mitard

Ancienne dénomination des cellules du quartier disciplinaire.

P

Paquetage

À son arrivée, le détenu reçoit un paquetage composé d’une serviette, d’un torchon, d’un gant de toilette, d’une couverture, de paire de draps ainsi qu’une trousse contenant un nécessaire de toilette.

Pécule

Somme d’argent que l’administration pénitentiaire conserve au détenu sur sa cantine en prévision de sa sortie.

Période de sûreté

Partie de la peine du condamné au cours de laquelle il ne peut bénéficier de permission, semi-liberté, ou libération conditionnelle.

Peine avec sursis

Le sursis est une mesure qui suspend, en totalité ou en partie, l’exécution de la peine. Il est susceptible d’être révoqué pendant un certain délai (période d’épreuve). Il existe deux types de sursis La période d’épreuve ne peut être inférieure à 18 mois ni supérieure à 3 ans, pendant cette période, le condamné est "surveillé" par le juge de l’application des peines ou un agent de probation. Il doit les informer de ses moyens d’existence, de ses changements d’emploi, de ses changements de résidence, de ses déplacements d’une durée supérieure à 15 jours et de tout déplacement à l’étranger.

Permission

Autorisation de sortie accordée à un condamné pendant une période déterminée qui s’impute sur la durée de la peine en cours exécution.
Le condamné doit remplir des conditions spécifiques pour l’obtenir (maintien des liens familiaux, visite à un employeur, examen scolaire ou universitaire, visite médicale ou circonstances familiales graves).

Pointeurs

Prévenus ou condamnés pour affaires de moeurs.

Prétoire

Ancienne appellation de la commission de discipline.

Prévenu

Personne (en liberté ou détenue dans un établissement pénitentiaire) poursuivie pour contravention ou délit, et qui n’a pas encore été jugée ou dont la condamnation n’est pas définitive en raison de l’exercice de voies de recours.

Primaire

Détenu(e) en première incarcération, cela représente moins de la moitié des incarcérations annuelles, il n’en reste pas moins un(e) prisonnier(e) à surveiller car fragilisé(e) par sa méconnaissance de la prison.

Probation

Exécution en milieu ouvert de sanctions et mesures définies par la loi et prononcées à l’encontre d’un auteur d’infraction. Elle consiste en toute une série d’interventions, qui impliquent évaluation, suivi, accompagnement, contrôle du respect des obligations, et travail sur le passage à l’acte et le sens de la peine dans le but de prévenir la récidive. Type de probation : sursis avec mise à l’épreuve, travaux d’intérêt général, libérations conditionnelles...

PSE : Placement sous Surveillance Électronique

Nouvelle alternative à l’incarcération décidée par le juge de l’application des peines.
La personne condamnée peut ainsi rester à son domicile et travailler. Elle porte un bracelet à la cheville ou au poignet permettant de contrôler les horaires de ses déplacements.
Ce système nécessite un centre de supervision assurant le traitement des alarmes et un récepteur installé au domicile du détenu.
Il constitue une alternative à l’emprisonnement et une modalité du contrôle judiciaire destinée à limiter le nombre de détentions provisoires. Il peut concerner les personnes condamnées et dont la peine ou le reliquat de peine restant à purger n’excède pas un an, et les personnes mises sous contrôle judiciaire.

R

Règlement intérieur

Dans chaque prison, un règlement intérieur détermine le contenu du régime propre à l’établissement. Il informe les détenus de leurs droits et obligations et définit l’organisation de leur vie quotidienne. Il doit être porté à la connaissance des détenus. Si le détenu ne sait pas lire, le règlement intérieur doit lui être lu dans sa langue d’origine avec le cas échéant l’aide d’un interprète.
Le règlement intérieur et les modifications qui y sont apportées doivent être communiqués au juge de l’application des peines pour avis et au directeur régional des services pénitentiaires pour approbation. Il est communiqué à la commission de surveillance.

RIEP : Régie Industrielle des Établissements Pénitentiaires

Organisme de l’administration pénitentiaire qui développe des activités de travail pour les détenus dans les établissements.

S

Semi liberté

Modalité d’exécution d’une peine permettant à un condamné d’exercer, hors d’un établissement pénitentiaire, une activité professionnelle, de suivre un enseignement ou une formation, de bénéficier d’un traitement médical ou de s’investir dans tout autre projet d’insertion ou de réinsertion de nature à prévenir les risques de récidive. Le condamné doit rejoindre le centre de semi-liberté à l’issue de ces activités.

SEP : Service de l’Emploi Pénitentiaire

Service à compétence nationale, rattaché à la Direction de l’administration pénitentiaire, chargé d’organiser la production de biens et de services par des détenus et d’en assurer la commercialisation, d’assurer la gestion et l’aide au développement d’activités de travail et de formation - particulièrement dans les établissements pour peine - de gérer la régie industrielle des établissements pénitentiaires.

Service générale

Emplois occupés par des détenus dans les établissements pénitentiaires au service de la maintenance, de la restauration et de l’hôtellerie.

SMPR : Service Médico-psychologique régional

Service de psychiatrie implanté en milieu pénitentiaire ayant une vocation régionale et comprenant une unité d’hospitalisation, offrant des soins diversifiés incluant l’hospitalisation volontaire.

SPIP : Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation

Structure départementale dépendant de l’Administration pénitentiaire. Le SPIP est chargé du suivi (insertion et de probation) des personnes condamnées incarcérées (milieu fermé) ou non (milieu ouvert) confiées par l’autorité judiciaire : suivi individuel, préparation à la sortie, enseignement, travail, propositions de soins, contribution aux activités sportives et lutte contre la toxicomanie. Chaque département comporte un SPIP suivant les personnes qui leur sont confiées selon un principe de continuité de leur prise en charge.

Surpopulation carcérale

Inadéquation matérielle entre le nombre de détenus et le nombre de place dans les prisons.

Sursis avec mise à l’épreuve

Mesure permettant à la personne condamnée d’être dispensée de tout ou partie de sa peine d’emprisonnement, à condition de respecter certaines obligations fixées par le magistrat (interdiction de lieux ou de rencontrer certaines personnes...) durant le délai d’épreuve fixé au moment du jugement (12, 24 ou 36 mois).

T

Taux d’incarcération

Rapport du nombre d’entrées en détention sur une année donnée au nombre d’habitants d’un pays.

Taux de détention

Rapport du nombre de détenus au nombre d’habitants dans un pays à une date donnée.

Thermo-plongeur : toto

Objet servant à faire bouillir de l’eau. Sert en détention à faire bouillir de l’eau ou à réchauffer des aliments au bain-marie. Fabriqué parfois artisanalement afin de réchauffer de grandes quantités d’eau pour effectuer une toilette.

TIG : Travail d’Intérêt Général

Cette peine alternative à l’incarcération, adoptée en 1983, requiert la volonté du condamné pour être exécutée. Il s’agit d’un travail non rémunéré d’une durée de 20 à 210 heures maximum, au profit d’une collectivité territoriale, d’un établissement public ou d’une association.
Elle est prononcée par le tribunal correctionnel (pour les majeurs) ou par le tribunal pour enfants (à l’encontre de mineurs délinquants âgés de 16 à 18 ans), à titre principal ou comme substitution à une peine d’emprisonnement, ou en complément d’une peine prononcée avec sursis.

U

UCSA : Unité de Consultations et de Soins Ambulatoires

Unité hospitalière implantée en milieu pénitentiaire assurant les soins somatiques et psychiatriques incluant la prévention, l’organisation des soins en milieu hospitalier ainsi que la continuité de soins en fin de détention.

V

Vaguemestre

Surveillant (ou détenu) qui distribue et ramasse le courrier. Les lettres sont soumises à la censure de l’administration pénitentiaire qui est à même de vérifier toutes les communications du détenu.
Dans les établissements pénitentiaires, le fonctionnement de l’agence postale consiste à assurer la gestion du courrier arrivée et départ (y compris les courriers spéciaux comme les colis ou les lettres recommandées), la censure des courriers arrivée et départ des personnes détenues (et éventuellement la transmission au magistrat compétent), la réception et l’encaissement des mandats pour le compte des personnes détenues(sous le contrôle du régisseur des comptes nominatifs), de même que l’expédition de mandats ou de lettres simples ou recommandées pour le compte des personnes détenues. Dans certains cas, notamment dans les établissements pénitentiaires, le vaguemestre est également chargé d’effectuer des courses pour le compte de l’établissement pénitentiaire (sous le contrôle du régisseur budgétaire) ou pour le compte des personnes détenues (sous le contrôle du régisseur des comptes nominatifs).

Ventiler

Répartir la surcharge de détenus sur les prisons de la région, souvent à l’origine de visites distantes et pénibles, mais aussi répartition sur toute la France des condamnés à de longues peines.

Visiteurs

Tout individu ne faisant pas partie du personnel, visiteurs, avocats, familles, bénévoles, intervenants d’associations, etc. qui rencontrent les détenus.

Y

Yoyo

L’isolement des détenus dans leur cellule les conduit à communiquer par l’extérieur des bâtiments, ce qui explique les éclats de voix entendus aux abords des prisons. Mais les fenêtres sont aussi le lieu privilégié d’échange d’objets, de troc etc. Le yoyo est fabriqué avec des morceaux de draps ou autres tissu et permet par un mouvement de balancier, en passant le bras au travers des barreaux, de faire parvenir l’objet à la cellule voisine.

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