Le ministère de justice « planche » sur la réforme des maisons centrales et la prise en charge des condamnés à de lourdes peines qui y sont détenus, annonce mercredi Le Parisien qui a eu accès à un document interne de l’administration pénitentiaire.
Le quotidien souligne que « le document propose de créer quatre catégories de maison centrales en fonction du profil du détenu ».
« Les niveaux 1 et 2, dédiés aux prisonniers les moins durs, donneraient une certaine liberté à ceux-ci dans la gestion de leur emploi du temps et de leurs activités », toujours de même source.
« Le niveau 3, plus strict, serait réservé aux profils disciplinaires avec une affectation temporaire de quelques mois centrée +sur les motifs les ayant conduits dans ce type de structure+ ».
Enfin, toujours selon Le Parisien, « le niveau 4 accueillerait les profils les plus sensibles, comme les anciens évadés ».
« Pour ces deux derniers niveaux, si le détenu fait preuve de bonne volonté, il aura vocation à retourner dans une prison de niveau 1 ou 2 », précise le document.
Par ailleurs, « le projet entend mettre un terme au régime +portes ouvertes+ qui permet aux détenus de circuler librement sur les coursives dans certains établissements réputés +souples+. En échange, le nombre et le choix d’activités seraient revus à la hausse. »
Concernant les surveillants de ces structures difficiles, le document indique que « la question indemnitaire doit être posée » tout comme la « majoration des points dans le cadre des mutations ». « Pour rompre la solitude ressentie par certains fonctionnaires, le plan propose de tester le travail en « binôme » en développant l’« ilotage » dans les coursives, à la façon des patrouilles de police.
Le Parisien rappelle par ailleurs que « les 190 prisons françaises se divisent en trois grandes catégories : les maisons d’arrêt, les centres de détention et les maisons centrales (MC).
« Les premières concentrent les prisonniers en attente de jugement et ceux condamnés à une peine de deux ans ou moins. Les deuxièmes accueillent les détenus condamnés à des peines supérieures à deux ans et présentant de bonnes perspectives de réinsertion », ajoute le quotidien.
« Enfin, les MC concernent les condamnés aux peines les plus lourdes, et les détenus habitués aux sanctions disciplinaires ».
AFP
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