« Le maintien des liens familiaux, condition fondamentale de la réinsertion des personnes placées sous main de justice et de la prévention de la récidive, est une des principales missions de l’administration pénitentiaire », affirme le ministère de la Justice. Et pourtant, ce droit fondamental est quotidiennement malmené. Des deux côtés des murs, les obstacles à surmonter sont nombreux.
Tous les deux jours, une personne décède en détention. Des drames qui soulèvent de nombreuses questions. Celle de l’opacité qui entoure souvent ces morts ; du silence opposé aux questions des proches, familles et codétenus, d’autant plus violent qu’il semble teinté d’indifférence. Celle du manque de considération donnée à l’humain, par l’institution, empêtrée dans ses logiques gestionnaires et sécuritaires. Et qui au final, se protège plus qu’elle ne protège.
Le dedans qui parle au dehors, dans un numéro écrit entièrement par des personnes détenues, pour le grand public. Afin de décrire de l’intérieur, par ceux qui la vivent, la réalité carcérale : c’est le projet que nous défendons dans ces pages, à l’occasion du 100e Dedans Dehors.
Sans aucun pathos et avec beaucoup de pudeur, l’auteur nous livre ici un témoignage vibrant d’émotion et d’humanité. Cette mère de famille, qui se qualifie elle-même d’ordinaire, a su aller à l’essentiel, par sa simple présence humaine et bienveillante auprès de ceux qui souffrent en prison. Sans vraiment le chercher, elle a recueilli des confidences étonnantes et souvent bouleversantes. Toutes ces rencontres, si différentes les unes des autres et humainement tellement enrichissantes, elle (…)
Portée par un imaginaire nourri, la prison est méconnue ; plus encore les conditions de la vie carcérale. Elle reste encore plus imaginée qu’appréhendée rationnellement, y compris par les pouvoirs publics ou les magistrats.
Le présent ouvrage, appuyé sur une familiarité des lieux et des personnes, sur une documentation inédite, sur l’observation des prisons conduite de 2008 à 2015 par la nouvelle institution du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, entend livrer des (…)
La culture en prison est un droit, au même titre que l’éducation et la santé. Elle participe pleinement au parcours de réinsertion d’une personne détenue. Dans certains établissements pénitentiaires, le théàçtre s’immisce dans le temps d’incarcération… Sortir de l’ombre Résistance à l’enfermement Reportage : Prendre le large avec Marius Rencontre de cœur Rêve de liberté Entretien avec Jean-Michel Gremillet : Culture en prison. Un droit fondamental
La mort en prison est un sujet qui, aujourd’hui, nous interpelle d’autant plus qu’il est parfois abordé, non sans réserve et ambivalence, par les personnes détenues elles-mêmes. Que peut bien nous évoquer ce terme auquel la réalité quotidienne ne manque pas de nous confronter ? Que peuvent nous en dire les personnes détenues, interrogeant par là même les accompagnements soignants et psychologiques ? Le contexte en maison centrale, o๠nous rencontrons des personnes incarcérées pour de (…)
Depuis le début des années 2000, le recours à des programmes mettant en relation des humains incarcérés et des animaux s’intensifie. La structuration de ces programmes a été rendue indispensable pour les intégrer dans la boîte à outils de l’insertion et de l’accompagnement de la peine. Des réflexions ont été menées au sein de l’institution pénitentiaire qui ont contribué à délimiter le champ de la médiation animale, celui de la sécurité dynamique, et d’en définir les objectifs : (…)
L’incarcération d’un père ou d’une mère engendre une séparation brutale avec ses enfants qui se trouvent exposés à de nombreux risques liés à leur bien-être physique, émotionnel, psychologique et social. Elle rend problématique le maintien des liens enfants-parents et entraîne une limitation de l’exercice de la parentalité. Comment rester parent malgré la détention ? Cette difficile question est ici abordée du point de vue du droit, de la psychologie, de la sociologie. De la présentation de (…)
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est l’un des troubles psychiatriques les plus fréquents en milieu pénitentiaire, puisque sa prévalence « vie entière » atteint 17,8 % chez les hommes et 40,1 % chez les femmes en détention. Pourtant, le TSPT reste sous-diagnostiqué et peu étudié dans cette population. Cette revue de la littérature propose une mise au point sur l’épidémiologie, les spécificités et la prise en charge du TSPT en milieu carcéral. Certaines caractéristiques (…)