La danse dans les murs

Dans le cadre d'un partenariat entre le Théàçtre des quatre saisons et le Service pénitentiaire d'insertion et de probation de la Gironde (Spip 33) de la maison d'arrêt, le chorégraphe Gilles Baron était en résidence de création au quartier de détention des femmes entre le 20 et le 29 février. « Cette action à la maison d'arrêt était soutenue par une subvention de la Drac Aquitaine et entrait dans le cadre d'un partenariat en place depuis 2009. Succédant aux protocoles d'accord établis entre le ministère de la Culture et de la Communication et le ministère de la Justice, le Théàçtre des quatre saisons et le Spip 33 situent leur action dans un cadre qui réaffirme l'accès à la culture comme un droit pour toutes les personnes sous main de justice, au même titre que l'accès à l'éducation et à la santé. La culture est un vecteur de revalorisation personnelle et d'insertion scolaire, professionnelle et sociale. Elle peut être aussi considérée comme contribuant à la prévention de la récidive », précise l'équipe du Théàçtre des quatre saisons. Chorégraphie du quotidien « Avec le groupe de femmes détenues, j'ai travaillé sur ce que j'appelle la chorégraphie du quotidien. Il s'agit, plus que de danse, de travailler les postures, la distance à l'autre. C'est la première fois que j'interviens en milieu carcéral. Ce travail nourrit ma création dans le sens d'une opposition du corps dans les murs et hors les murs, dans la forêt », précise Gilles Baron. Le chorégraphe, habitué de la scène du Théàçtre des quatre saisons, sera d'ailleurs présent lors de la cinquième saison les 3, 4 et 5 mai prochain avec la création « Sunnyboom », interprétée dans le parc de Mandavit. Par Patricia Delage