La loi Française du 4 mars 2002 a introduit la possibilité de suspendre la peine des personnes détenues en fin de vie. Cependant, tous les détenus malades en fin de vie n’ont pas accès à cette mesure. La plupart d’entre eux sont accueillis dans une Unité Hospitalière Sécurisée Interrégionale (UHSI) souvent pendant plusieurs semaines, parfois jusqu’à leur décès. Le but de cet article est de mettre en évidence la perception des soins palliatifs des patients détenus et des professionnels les accompagnant. Après avoir exposé les conditions de notre enquête de terrain, nous montrons comment les contraintes spatiales et temporelles inhérentes au fonctionnement de l’UHSI entravent les possibilités d’accompagnement des détenus en fin de vie. Pour finir, nous montrons que la question de la mort reste impensée dans ce milieu contraint. Ainsi, la définition de la « bonne mort » et les objectifs de la sanction pénale sont questionnés.
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