L’élan réformateur de l’après-guerre s’est traduit par une réelle amélioration des conditions matérielles de détention et par une reconnaissance nouvelle des droits des détenus.
Cependant, depuis 1975, la surpopulation carcérale a marqué les limites de ces progrès, de même que les conditions de détention maintes fois dénoncées, les délais d’exécution des peines souvent trop longs et l’inexistence d’un contrôle général externe des prisons.
Les dispositifs législatifs français récents touchant notamment à l’application des peines et aux mesures alternatives à l’emprisonnement, les objectifs annoncés en matière de construction pénitentiaire et d’amélioration des conditions de vie en détention -s’ils sont conduits à leur terme-, mais aussi le débat public -s’il dépasse le stade de l’indignation-, pourraient contribuer aux objectifs qu’une démocratie doit s’assigner : penser une peine qui permette à la fois de donner satisfaction à la loi et à la victime mais également au condamné, en assurant mieux l’efficacité de la sanction tout en préparant à la réinsertion du détenu.