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Prisons surpeuplées : les surveillants réclament des "recrutements massifs"

PARIS (AFP) - Des surveillants ont bloqué mercredi matin l’accès aux centres pénitentiaires dans différentes villes de France, au début d’une mobilisation nationale à l’appel de des syndicats FO et CGT, pour réclamer des recrutements massifs alors que le nombre de détenus n’a jamais été aussi élevé.

En région parisienne, plusieurs dizaines de surveillants ont bloqué dès 6H00 l’accès au centre pénitentiaire de Meaux Chauconin (Seine-et-Marne), selon les syndicats et la police : ils ont brûlé des pneus, se sont faits déloger temporairement par les policiers, ont lancé un barrage filtrant...

Même mobilisation devant l’entrée principale de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) où des surveillants bloquaient tôt le matin les entrées et sorties du quartier femmes de la prison, selon une source syndicale.

Dans le sud, l’accès aux prisons des Baumettes à Marseille, de Grasse (Alpes-Maritimes), d’Avignon-Le Pontet ou de Varces (Isère) a également été bloqué, selon des syndicalistes. Enflammant parfois des palettes, les surveillants empêchaient l’entrée des intervenants extérieurs et les extractions de détenus en direction du Palais de justice.

Le blocage des extractions judiciaires a été particulièrement significatif au centre pénitentiaire de Toulouse, situé à Seysses, en banlieue. Les surveillants y ont été délogés par les CRS : "une poussée virile mais correcte", selon Philippe Campagne, délégué local FO.

En Midi-Pyrénées, les établissements de Montauban et Albi ont également été touchés, en attendant Foix jeudi et Muret (Haute-Garonne) vendredi.

A Strasbourg, quelque 70 agents ont bloqué à partir de 06h00 les accès à la maison d’arrêt, selon David Daems, délégué FO. Ils ont enflammé six barricades pour empêcher "toute entrée et toute sortie", selon ce syndicaliste. Des policiers et gendarmes mobiles ont ensuite contraint les manifestants à se déplacer, libérant ainsi l’accès à la prison.

FO et CGT dénoncent avant tout une situation de sous-effectifs chronique.

"Plus de 550 postes sont vacants à ce jour", a déclaré à l’AFP Christophe Marquès, secrétaire général de FO pénitentiaire, qui a initié ces protestations afin d’"attirer l’attention des candidats à la présidentielle".

"Plus de 66.000 détenus, ça n’est jamais arrivé. Toutes les maisons d’arrêt sont surpeuplées", a-t-il insisté.

"Les conditions de travail se dégradent à nouveau du fait de la surpopulation carcérale", a également constaté Céline Verzeletti, secrétaire générale de la CGT pénitentiaire, exigeant aussi de "vrais engagements sur de futures revalorisations statutaires et indemnitaires".

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le délégué régional FO Laurent Paquet a souligné que les "salaires stagnent depuis des années". "Un agent qui aujourd’hui a 22 ans de carrière part avec un salaire net toutes primes confondues de 1.700 euros par mois. On est de plus en plus des smicards et c’est inadmissible en rapport avec la dangerosité de notre métier", a-t-il affirmé.

>> http://www.liberation.fr/depeches/0...
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