Selon le contrôleur général des prisons, la "dangerosité" est un concept peu fiable

La "dangerosité" comme outil pour prévoir les risques de récidive d'un condamné ou sa capacité à bénéficier d'un aménagement de sa peine de prison est "un concept juridique lui-même dangereux", a affirmé mardi 25 septembre le contrôleur général des prisons, Jean-Marie Delarue. "Ces dernières années, on a vu beaucoup de vertus dans des modèles anglo-saxons, canadiens notamment", censés "prévoir le comportement d'une personne" gràçce à l'étude de ses antécédents, de son passé, a déclaré Jean-Marie Delarue à une mission d'information de l'Assemblée nationale "sur les moyens de lutte contre la surpopulation carcérale". Le "questionnaire canadien" est "relativement fruste", demandant par exemple si les parents du délinquant sont divorcés ou à quel àçge il a commencé à fumer, a-t-il détaillé. "Si vous prenez un gamin qui a pour habitude de voler des porte-monnaie dans le métro, vous n'avez pas besoin d'aller chercher tout ça pour deviner qu'il va recommencer", a lancé M. Delarue, qui critiquait déjà vivement ce concept de dangerosité dans son dernier rapport annuel, publié en février. "ON SE FAIT DES ILLUSIONS" "Et si vous prenez l'auteur d'un crime odieux qui a violé une enfant mineure", ce n'est pas "avec ces questionnaires" que vous allez pouvoir déterminer s'il va recommencer, a ajouté le contrôleur, rappelant que "le taux de récidive des crimes est extrêmement faible", comparé aux délits. Dans son dernier rapport annuel (PDF), publié en février, M. Delarue critiquait déjà vivement cette notion de dangerosité "criminologique", autour de laquelle s'organise selon lui la détention. "Si on veut imaginer qu'on va procéder à des aménagements de peines en se fondant sur des dangerosités nulles et qu'on va garder en prison des dangerosités fortes, je crois qu'on se fait des illusions", a-t-il insisté, concluant que "la dangerosité comme concept juridique (...) est un concept lui-même dangereux".







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