L’ouvrage porte sur la construction de la déviance comme objet. Il s’agit d’interroger ce domaine de recherche actuellement en plein essor et au cœur du débat public sur la sécurité, à partir d’une triple approche : - socio-historique, revenant sur l’institutionnalisation de la sociologie de la déviance et du crime, ses figures marquantes, ses revues et ses réseaux ; - thématique, intégrant les politiques publiques et les trajectoires pénales en matière de drogues, mais aussi la prison comme (…)
La récidive et l’incarcération des mineurs sont au cœur de l’actualité. Pendant un an, Léonore Le Caisne a arpenté le quartier des mineurs du Centre de jeunes détenus (CJD) de Fleury-Mérogis, o๠sont incarcérés, selon les périodes, entre 50 et 100 adolescents. L’ethnologue décrit et décrypte le bruit, la circulation, les attitudes, les échanges et plus généralement les relations que les jeunes établissent entre eux et avec l’encadrement ou les détenus adultes. Elle montre comment les (…)
La prison se porte bien, insensible au temps, à la couleur de l’exécutif et aux condamnations éthiques. Forteresse institutionnelle inaltérable, elle demeure le fidèle instrument d’une politique pénale de plus en plus répressive, o๠l’élimination remplace l’exclusion. En témoigne la création des centres de rétention de sûreté nés du principe de précaution et du populisme pénal.
Après quinze années passées au sein de l’institution pénitentiaire de Fresnes, Christiane de Beaurepaire livre (…)
« Qui peut dire la prison… qui peut dire le silence ? » Sans déchirer ici ce silence, cet article évoque les grandes évolutions des prisons et de la politique pénitentiaire depuis vingt ans. Il tente de définir les traits les plus essentiels des relations carcérales, au sens des rapports sociaux qui se nouent entre le personnel et les personnes détenues.
Depuis le Siècle des lumières, les progrès de la raison et de la science auraient contribué à l’émancipation de l’humanité. Michel Foucault récuse ce lieu commun : il conçoit la modernité comme l’àçge des sociétés disciplinaires, l’àçge des prisons oà¹, à l’instar de l’école et de l’armée, on enferme pour redresser.
Les sciences de l’Homme (sociologie, psychologie, psychiatrie) elles-mêmes constituent l’instrument privilégié de ce nouveau pouvoir disciplinaire. L’homme devient objet de (…)
Les ambitions de cette synthèse sont modestes : indiquer à grands traits l’évolution de l’administration pénitentiaire française, depuis les dernières années de l’Ancien Régime jusqu’à nos jours (début du XXIe siècle).
Les prisons françaises développent depuis plusieurs décennies des ateliers de pratiques musicales destinés aux détenus. Les spécificités de ces pratiques collectives sont liées à des attributs musicaux singuliers (non-verbalité, travail du temporel, liens à une culture...), permettant à chaque détenu de se définir une place singulière, de faire réémerger son identité et, de ce fait, de se positionner face à l’ensemble des individus présents en détention.
Loin des polémiques actuelles sur (…)
À l’occasion de la convention tripartite entre la Délégation au développement et l’action territoriale du Ministère de la culture et de la communication, la Direction de l’administration pénitentiaire du Ministère de la Justice et le CNC, un dossier complet sur l’audiovisuel en prison.
Pour sortir de ses multiples enfermements, un homme rentre dans une prison française, rencontre une centaine de détenus. Issu de ses ateliers d’écriture, il nous livre un "ensemble de témoignages, de cris, d’efforts, d’esquisses, d’essais, de constructions patientes, de jets fulgurants, de langues détruites, reconstruites, bredouillées, affirmées... un ensemble soumis à une expérience d’écoute", à une expérience de l’autre. Si, aujourd’hui, la prison tend à devenir le modèle réduit de toute (…)
« La poésie est dangereuse » souligne dans sa préface Héliane Bernard. Les mots dénoncent, alertent, disent la souffrance et la séparation. Le premier volume (Poètes en prison) présente dix-neuf poètes qui ont tous en commun une expérience de la prison.
On se souvient certes de François Villon et Paul Verlaine (dont est ici repris le poème Le Ciel est par-dessus les toits). A leur côté, on découvrira des textes de Primo Lévi (déporté à Auschwitz), de Robert Desnos et Charlotte Delbo, (…)