Image : Pierre Boffety, Laurent Fénart Photographies : Grégoire Korganow Production : Viviane Aquilli (ISKRA) assistée de Lena Fraenkel
Toute l’info sur ce film sur http://www.alombre.fr/
LE RÉSUMÉ
Pour la première fois, après trois ans d’existence, le CGLPL (Contrôle Général des Lieux de Privation de Liberté) accepte qu’une équipe de tournage le suive dans son travail, minutieux, essentiel de contrôle des droits fondamentaux dans les Prisons, hôpitaux psychiatriques, commissariats... (…)
Les « longues peines » de la centrale pénitentiaire de Clairvaux sont détenus dans un lieu chargé d’histoire. De saint Bernard et de l’invention de l’architecture cistercienne, au cloître du XVIIIeme. Des « cages à poules » aux bàçtiments récents de la détention ; ils participent à une histoire dont tous les éléments sont ceints du même mur ancestral.
De ce lieu, ils ne voient rien ; de son histoire ils ne connaissent rien, ou très peu.
Les photographies réalisées à Clairvaux, sont la (…)
– Auteurs : Laurence Milon et Guy Girard
– Réalisateur : Guy Girard
– une production LA HUIT – LAURENCE MILON
DVD EN VENTE SUR LE SITE DE LA HUIT
Le film a été diffusé sur la chaîne Public Sénat et Planète Justice.
Fin juin 2009, détenus et personnel pénitentiaire quittent Charles III, une prison datant de 1857 située en plein cœur de Nancy, pour investir à quelques kms de là , l’emblème de l’architecture carcérale du XXIème siècle.
La maison d’arrêt Charles III disparait au (…)
Produit par Dominique Barneaud Montage : Josie Miljevic, Lisa Pfeiffer, Suzana Pedro Musique : France 2 Louise Co-produit par Bellota Films et Agat Films & Cie Produit par Dominique Barneaud L’édition du DVD ne se fera qu’après la diffusion du documentaire.
Hors la loi : "Revenir en prison" (3/3)
Cambriolage, agression sexuelle, coups et blessuresn ou conduite en état d’ivresse… Toute personne condamnée à une peine de prison finit nécessairement par en sortir un jour. Un enjeu (…)
Le cloître et la prison propose un voyage dans l’espace et dans le temps. Guidé par Jean-François Leroux, président de l’association Renaissance de l’abbaye de Clairvaux, l’internaute visite l’abbaye-prison de Clairvaux de lieu en lieu. Le parcours interactif l’entraîne dans 9 lieux et 43 thématiques, du monde monastique du 12e siècle à l’univers carcéral du début du 20e siècle, des hôtels-Dieu du 15e siècle aux maisons de discipline du 18e siècle. Le cloître et la prison confronte et (…)
Un film produit par Candela Production plus d’information : www.ledemenagement-lefilm.com
A Rennes, comme dans beaucoup d’autres villes françaises la Maison d’arrêt construite au début du 20e siècle déserte le centre ville au profit d’un Centre Pénitentiaire de 690 places construit en périphérie. Alors que le déménagement approche, les personnes détenues et les personnels ont une seule et même question : que sera la vie dans cette nouvelle prison ?
Dans les deux établissements, le film (…)
De prison en prison, plusieurs fois par semaine Karine se rend en parloir avocat pour rencontrer ses clients incarcérés. Assurant une forme de « service après-vente », elle fait partie de ces avocats qui restent présents aux côtés de leurs clients, après le procès et tout au long de leur peine. De l’autre côté du mur, certains détenus entreprennent seuls – comme l’a fait Eric lorsqu’il était incarcéré – des procédures juridiques et contentieuses.
Achetez le DVD sur le site de ICTV.
Cyril, Francis et Franck viennent tous les trois de purger leur peine. Après la prison, chacun doit tenter de refaire sa vie, composer avec son passé et se construire un avenir, une nouvelle identité.
Pourtant, les obligations à l’égard du systéme judiciaire sont nombreuses, et le risque de voir son sursis, sa mise à l’épreuve ou même sa liberté reperdue au moindre manquement ou dérapage pèse lourd dans l’esprit de chacun d’entre eux. Les conditions (…)
– Réalisation :
’ ;$(’#cartouche_auteur’).load(’spip.php ?page=fiche_auteur&id_auteur=1249&id_article=814’) ;voir_notice() ;" class="lien_blanc">DELLEUR Laurence
– Patrice Masini
– Eric Paget
– Producteur : Homemade productions
Témoignage de détenus ayant subi des violences de la part de surveillants pénitentaires. Témoignage d’un surveillant qui a vu des collègues frapper un détenu et les a dénoncés à la justice.
– Reportage & réalisation :
’ ;$(’#cartouche_auteur’).load(’spip.php ?page=fiche_auteur&id_auteur=37&id_article=204’) ;voir_notice() ;" class="lien_blanc">Beauregard Joseph
Mix : Christophe Rault
Condamné à porter un bracelet
« Vous êtes enfermé à la maison »
Christophe est l’un des 117 prisonniers (à l’époque - voir les chiffres clefs du site pour 2012) en France condamnés à porter un bracelet électronique. Il doit rester chez lui à certaines heures.
Depuis la prison de Colmar, (…)
Le DVD du film est en vente sur simple demande auprès de la production. Prix de vente TTC (frais de port inclus) : 19 €
Octobre production
Valérie Salvy
151, rue de Charonne
75011 Paris
06.77.83.40.73
octobreproduction@orange.fr
Surpopulation, conditions de vie misérables, suicides, incapacité à réinsérer, augmentation des récidives... Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment avons-nous pu laisser se propager ce qui s’apparente à une maladie incurable du système ? (…)
– Réalisation : Bernard George
– Production : Cinétévé
avec la participation de PLANÉTE et du Centre National de la Cinématographie
en association avec L’OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DES PRISONS
Prisons surpeuplées, manque d’hygiène, d’accès aux soins, vétusté, violences, suicides, dignité bafouée... Depuis plusieurs années, les rapports déplorant les carences du système pénitentiaire français ne cessent de s’accumuler. Pourtant, rien ne semble bouger : un peu comme si notre pays (…)
Réalisation : Thomas Lacoste Cco-production de La Bande Passante et du Syndicat de la magistrature
Huit intervenants, praticiens, militants et chercheurs prennent ici la parole pour déconstruire méticuleusement ce populisme pénal prôné par le chef de l’Etat, qui a dicté l’adoption de la loi sur la Rétention de sûreté, et le populisme constitutionnel qui veut l’appliquer par-delà les principes supérieurs de notre droit.
Avec par ordre d’apparition : Emmanuelle Perreux, juge de (…)
Producteur : Candela Productions Pour acheter le DVD : site de Candela production
Visages défendus s’interroge sur les effets de la représentation des personnes détenues relayée par les médias, le plus souvent représentées de manière anonyme : de dos, visages floutés ou pixélisés, en contre-jour ou en gros plans.
En dehors de la figure de l’ennemi public, les seules images des détenus qui nous parviennent depuis l’intérieur des prisons sont des corps morcelés et des visages floutés (…)
Parler de terrorisme est certainement de nos jours une des questions les plus délicates. Il en est de même du sujet de la radicalisation. Il y a 10 ans, nous avions tenté d’esquisser, dans le cadre d’un dossier, la « psychologie du terrorisme », titre certes bien présomptueux, qui impliquait forcément des réponses très partielles : contrôle par la terreur, arme psychologique, sectarisme, crise de la société démocratique, récupérations médiatiques et politiques, etc. Aujourd’hui, par son (…)
Objectif : l’objectif de cet article est de montrer que la peine d’emprisonnement, sans un travail sur le sens de celle-ci, engendre un accroissement de violence, impulsivité, colère, angoisse et haine, affects dont nous montrerons les liens avec la notion lacanienne de jouissance. Méthode : analyse des textes fondateurs de la conception moderne de la prison articulée à la méthodologie de l’entretien clinique pratiqué dans le cadre du travail psychologique/psychothérapeutique mené durant six (…)
" À quoi sert la prison ? La rédaction des " Cahiers de la sécurité " a engagé les auteurs des articles à éclairer scientifiquement une question qui engage le sens de nos démocraties, tout en sachant qu’il est difficile de travailler sereinement sur un objet qui déchaîne des émotions et des passions dans l’arène sociale et politique ".
Prison et démocratie
Donner un sens à la peine privative de liberté (Jean-Olivier Viout)
" Mener une vie responsable " : amorce d’une réforme du (…)
En France, plus de 70 000 personnes sont incarcérées ; le nombre de détenus baisse partout en Europe, sauf dans notre pays. Prisons surpeuplées, traitements inhumains, conditions d’hygiène déplorables... la France est régulièrement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme. Pourtant, la seule réponse des politiques est de construire toujours plus de prisons... On ne peut que constater l’échec de notre système carcéral qui génère des réflexes de délinquance et de rejet de la (…)
Depuis le décret du 13 mars 1911, l’administration pénitentiaire est rattachée au ministère de la Justice. Au-delà de l’éclairage historique, qui occupe une place notable dans cet ouvrage, les contributions réunies ici examinent le positionnement actuel de l’administration pénitentiaire, ainsi que ses perspectives d’évolution à la lumière de quelques expériences étrangères.
La Nouvelle Procédure d’Aménagement de Peine, ou sas de sortie, votée en 2004, devait lutter contre les sorties sèches afin de tendre à la réinsertion des condamnés. Ainsi pouvait être proposé un aménagement de peine sous forme d’une semi-liberté, d’un placement sous surveillance électronique ou d’un placement à l’extérieur pour les condamnés en fin de peine. Cette disposition devait concerner jusqu’à 13000 condamnés par an, mais n’étant pas à la hauteur des ambitions gouvernementales, son (…)
La prison demeure un univers méconnu. Cet ouvrage a pour but, non seulement de synthétiser l’essentiel des connaissances sur le milieu carcéral, le vécu des détenus, la place des gardiens, les liens entre membres du personnel et personnes incarcérées, mais aussi de réfléchir à l’institution elle-même dans un contexte de reconnaissance des droits des détenus et de bureaucratisation.
Entre « prisonniérisation » et réinsertion sociale, entre coercition et relation d’aide, l’organisation (…)
L’appréhension du justiciable en tant qu’individu rationnel a depuis toujours déterminé les modalités de sa prise en charge par l’institution judiciaire. À première vue, les nouvelles modalités de sanctions, telle la surveillance électronique, en raison de leur complexité, apparaissent propres à redéfinir la manière dont il est fait appel au condamné et à sa raison. Maintenu dans le milieu ouvert, ayant accès à l’espace public, le condamné sous surveillance électronique expérimente (…)
L’assignation à résidence, encore peu connue dans notre pays, n’est pas une nouveauté en droit pénal. En effet, bon nombre d’États, tels que les États - Unis et la majorité des pays de l’Union Européenne, connaissent aujourd’hui déjà cette institution dans leur arsenal punitif. Dans certains cas, elle est prévue en tant que sanction à part entière, alors que dans d’autres, elle constitue un mode particulier d’exécution des peines privatives de liberté. L’assignation à résidence, et plus (…)
Plan de l’article
I. Un nouveau jalon dans l’enquête sur les usages du droit en prison
II. Entre « décarcération » du droit pénitentiaire…
III. … et résistances organisationnelles pour désarmer le droit
Cet article entend démontrer que dans la période postérieure à la crise de l’ordre carcéral des «  années 1968  », la conception de la prison en tant que ville s’est substituée à l’ambition – déclinante dans l’idéal et ineffective dans le réel – d’insérer la prison dans la ville. Pour ce faire, il adopte successivement un point de vue généalogique et sociologique. Il s’appuie d’abord sur trois rapports produits par des commissions spéciales dans le dernier quart du XXe siècle (1974, (…)
Faire travailler ensemble tous les acteurs de l’inclusion ?
Par Hervé Benoit, rédacteur en chef
Intra muros est sans doute l’expression qui traduit le plus fidèlement la situation dans laquelle se trouve le détenu en prison. Mais ces hauts murs de pierre ou de béton, visibles et tangibles, ne masquent-ils pas d’autres barrières internes qui morcèlent et cloisonnent les activités, l’espace et le temps dans le microcosme de la prison, des Établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) ou (…)
Sensible, intense, terrifiant, Des hommes et des murs est le récit d’un voyage au coeur des prisons, un regard sur l’humanité entre les murs. Il commence à la Chancellerie en 1984, se poursuit à travers les prisons de Rennes, Liancourt, Nanterre, Bois d’Arcy, Fresnes, Fleury Mérogis pour se terminer à l’inspection des services pénitentiaires en 2012. À la tête des plus grands établissements, Joaquim Pueyo raconte, telles qu’il les a vécues et ressenties, les péripéties qui ont parsemé sa (…)
Cet ouvrage, pluridisciplinaire, s’intéresse à la problématique de l’ouverture de la prison et des résistances au changement qu’elle rencontre. Cette dialectique carcérale est abordée à travers les thématiques : "questions de dignité", "gérer", "vivre en détention", "en sortir ou pas", et "politiques pénitentiaires".
Ce dictionnaire comprend 292 entrées, dont 197 font l’objet d’articles, et les autres de renvoi(s). On trouve des termes du langage courant, des concepts juridiques, des outils de l’analyse statistique ou de l’analyse démographique, des concepts ou indicateurs introduits par l’auteur lui-même dans ses travaux, ainsi que les principaux instruments statistiques du champ pénal et les bases de données françaises ou internationales.
Dominique de Fraene "Introduction au dossier. Prison pour mineurs : une comparaison France-Belgique"
Francis Bailleau, Philip Milburn "Éduquer les mineurs en milieu carcéral en France
Innovations institutionnelles et tensions professionnelles"
David Scheer "Jeunes incarcérés en cellules individuelles. De la totalitarisation de l’expérience à l’utopie disciplinaire ?" (Établissements pénitentiaires pour mineurs en France)
Alice Jaspart "La carcéralisation de l’enfermement des mineurs (…)
Le droit pénitentiaire, ou plus imparfaitement droit carcéral, relève de l’exécution des peines privatives de liberté. A ce titre, il a subi une transformation progressive mais radicale vers une véritable juridictionnalisation. Dès 1995, par la jurisprudence Marie, le Conseil d’État a ouvert des voies de recours aux détenus subissant des sanctions disciplinaires. Le décret du 2 avril 1996 a ensuite assuré le respect des principes essentiels prônés par les règles pénitentiaires européennes de (…)
Surpopulation carcérale, évasion, récidive, prise en charge de délinquants sexuels, suicides en prison, autant de thématiques déclinées presque tous les jours non sans sensationnalisme à la « une » des médias ! Paradoxalement, rares sont les ouvrages permettant d’appréhender dans leur globalité les règles qui gouvernent la vie des prisons, et qui ont évolué en profondeur à la suite de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009.
Cet ouvrage offre une vision globale et actualisée de l’univers (…)
Portée par un imaginaire nourri, la prison est méconnue ; plus encore les conditions de la vie carcérale. Elle reste encore plus imaginée qu’appréhendée rationnellement, y compris par les pouvoirs publics ou les magistrats.
Le présent ouvrage, appuyé sur une familiarité des lieux et des personnes, sur une documentation inédite, sur l’observation des prisons conduite de 2008 à 2015 par la nouvelle institution du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, entend livrer des (…)
Les objectifs de l’enfermement, hier comme aujourd’hui, en démocratie comme en dictature, sont complexes et ambigus : entre inclusion et exclusion, ordre et insertion, soin et sanction. La dignité des personnes peut être mise en cause, leurs droits fondamentaux non-respectés, leur état, physique et mental, menacé. Ce livre prend en compte la diversité des lieux de privation de liberté et apporte un regard pluridisciplinaire sur les questions liées à l’enfermement.
Plus de 2 000 jeunes se retrouvent chaque année en prison, pour 200 000 actes délictueux. La justice doit répondre à la fois à une aggravation de la délinquance des mineurs et à l’inquiétude d’une société qui demande le renforcement des punitions, en particulier celle qui consiste à priver de liberté.
Mais l’incarcération est-elle le bon remède à cette délinquance débutante ? Comment évalue-t-on les effets de la détention sur des personnalités encore fragiles ? Peut-on sérieusement parler (…)
Résistant à toutes les contestations, toutes les crises et tous les changements de régime politique, la prison s’est imposée comme un modèle universel de sanction sociale et d’isolement d’individus présumés dangereux. Elle est devenue un invariant des sociétés modernes, qui échappe en grande partie à l’action des gouvernants, tout en étant profondément ancré dans le politique, et qui dispose d’une inertie propre imposant partout un modèle répressif et disciplinaire.
Peut-on cependant (…)
Cette enquête en immersion dans deux maisons d’arrêt apporte un regard nouveau sur toutes les questions touchant au domaine du droit en prison. Elle s’intéresse au travail concret des professionnels sous contrainte gestionnaire, elle analyse l’expérience sociale de l’incarcération et le sentiment d’injustice. Ce livre montre finalement les logiques contradictoires de l’institution.
Avec le soutien du laboratoire Iris (EHESS).
L’enfermement est historiquement la première forme de « traitement » spécialisé des jeunes en conflit avec la loi et demeure, à l’heure actuelle, une voie dans laquelle de nombreux pays continuent d’investir des deniers publics (Bailleau et al., 2009). Chercher à dresser un bilan comparatif de l’enfermement des mineurs à l’échelle européenne reste très complexe étant donné d’une part, l’hétérogénéité...
Ce numéro interroge les rapports entre la justice et la famille selon différentes perspectives. Comment les différents membres de la famille vivent-ils l’intervention de la justice auprès de l’un des leurs ? Mais aussi quels sont les effets des décisions de justice sur les dimensions instituées, symboliques et imaginaires des liens familiaux ? Ici se dessine l’épineuse problématique des conséquences de l’incarcération sur le lien parents-enfants et des dispositifs qui visent à l’ étayer et à (…)
La Justice restaurative tarde à s’épanouir en France alors qu’elle constitue la voie la plus prometteuse pour sortir la pénalité moderne de la crise profonde qu’elle traverse. En totale complémentarité.
Sans nier que le crime est une violation de la loi, elle met davantage l’accent sur l’atteinte qu’il porte aux relations entre les personnes et la nécessité corrélative de réparer les torts subis par tous. Dans le respect du procès équitable, les parties sont invitées à s’approprier les (…)
L’administration pénitentiaire a le devoir d’accueillir décemment ses détenus et de favoriser leur intégration. Sous l’influence des règles pénitentiaires européennes, elle s’est engagée vers une prise en charge nouvelle des arrivants. Cette étude a été menée durant un an : collecte, analyse de témoignages des acteurs du monde carcéral, entretiens réalisés auprès de membres du personnel pénitentiaire et de détenus de plusieurs établissements.
Plan de l’article
I. Un recours modéré à la procédure officielle
I.1. La labilité des règles en contexte carcéral
I.2. La rédaction d’un rapport, l’exception qui confirme la règle
I.3. L’effet de la judiciarisation sur la procédure
II. Le rapport d’incident au cœur de la relation carcérale
II.1. « Ne pas en mettre, c’est rester maître du jeu »
II.2. La transmission du rapport, une prise de risque ?
III. L’ordre négocié et ses limites
III.1. Un ordre disciplinaire local
III.2. Des (…)
Dans quelle situation d’existence se trouvent les condamnés lorsqu’ils ont à purger une peine ferme ? Comment vivent-ils leur parcours carcéral, comment s’accommodent-ils de leur aménagement de peine quand il prend la forme du placement sous surveillance électronique ? À partir des données actuelles observables en France et de la question portant sur les effets concrets de l’enfermement pénal, ce livre se résout à mettre des mots sur ce qui est parfois ressenti obscurément tant par les (…)
Depuis l’abolition de la peine de mort en 1981, la réclusion criminelle à perpétuité s’est globalement imposée comme une peine de substitution. Elle soulève néanmoins de nombreuses difficultés qu’il s’agisse de ses fondements, de son prononcé, de son exécution, de son effectivité et surtout de son efficacité. Cet ouvrage embrasse l’ensemble des aspects de la réclusion criminelle à perpétuité et il s’adresse à un large public.
Depuis longtemps, nombre d’observateurs et d’acteurs du monde pénitentiaire belge s’accordent sur le constat d’une absence de réelle politique pénitentiaire. Celle-ci est réduite aujourd’hui, au gré des soubresauts de l’actualité, à un management de crise face une surpopulation carcérale devenue l’horizon ultime de l’action politique...
Après avoir publié un dossier sur les drogues, Après-demain aborde un autre sujet sensible : celui de la prison. Il est sensible parce qu’il suscite passions et polémiques. Les uns voudraient que le recours au système carcéral soit plus important, pensant ainsi réduire l’insécurité de la société. Les autres considèrent que le recours à la prison crée plus de problèmes qu’il n’en résout. Un rappel des écrits de Michel Foucault par Isabelle Fouchard, professeure de droit pénal, illustre cette (…)
Foucault et « la société punitive » Frédéric Gros
Les alternatives à la prison Serge Portelli
L’état des prisons françaises Pierre V. Tournier
« Les prisonniers » : construction et déconstruction d’une notion Antoinette Chauvenet
Quelle prison pour quelle réinsertion ? Réflexions à partir de quelques mois de détention, en France et au Mexique Hélène Castel
La santé dans les prisons françaises François Moreau
Les gardiens de prison Marcel Pochard
Extension et limites du contrôle (…)
1791 : les Constituants abolissent les chàçtiments corporels et placent la peine de prison au cœur du système pénal. Leur ambition est de protéger la société, sanctionner la faute mais aussi de favoriser l’amendement des condamnés par la réclusion et le travail. La récidive signe la ruine de ce rêve philanthropique. Dès lors, théoriciens et gouvernements s’attellent à réformer l’institution malade. Cette « orthopédie sociale » culmine sous la monarchie de Juillet qui prétend généraliser (…)
On ne peut plus guère aujourd’hui penser la prison comme un univers clos o๠sont cloîtrés durant leur peine ceux que nous avons décidé de punir. Ce n’est pas seulement à cause de la présence des moyens de communication, des visites et autres interventions extérieures qui s’y déroulent quotidiennement. C’est surtout parce que la peine s’est diversifiée au point d’ouvrir pendant l’enfermement de multiples perspectives de retour à la vie libre. C’est toute la différence entre la peine (…)
Sommaire Dossier : La prison comme « laboratoire » des usages sociaux du droit Dossier coordonné par Claire de Galembert et Corinne Rostaing Claire de Galembert, Corinne Rostaing "Ce que les droits fondamentaux changent à la prison." Corinne Rostaing "L’ordre négocié en prison : ouvrir la boîte noire du processus disciplinaire" Corentin Durand "Construire sa légitimité à énoncer le droit. Étude de doléances de prisonniers" Claire de Galembert "« La prière qui n’existe pas… ». Sociologie (…)
Au moment o๠le Sénat s’apprête à discuter d’un projet de loi pénitentiaire que les politiques ont enfin eu le courage de présenter, après tant d’années, il est utile de s’interroger à nouveau sur la prison. L’actualité, d’ailleurs, ne cesse de nous en rappeler l’existence, quand bien même ses murs et son secret persistant nous la dissimulent.
C’est l’évasion de Christophe Khider, qui nous interpelle : mais que se passe-t-il là , tout à côté de chez moi, pour que des détenus qui ne (…)
O๠doit-on implanter les prisons : en centre-ville ou en pleine campagne ? Quelle architecture : ostentatoire ou strictement fonctionnelle ? Quelle taille pour une prison idéale ? Que révèle l’expression « mal nécessaire » ? La question de la visibilité des sanctions est au cœur de cette analyse qui met au jour les paradoxes de l’enfermement carcéral, dont la stigmatisation affecte certains citoyens de façon telle qu’elle limite considérablement leur réintégration sociale à leur sortie.
"La prison doit changer, la prison va changer", avait affirmé Nicolas Sarkozy en 2007 en réaction à l’indignation citoyenne et médiatique déclenchée par l’état désastreux des prisons en France. Ces propos prometteurs ont été suivis par la création d’un Contrôleur général des prisons et le vote d’une loi pénitentiaire en 2009. Pourtant, force est de constater que les conditions de détention restent toujours aussi archaïques. Comment a-t-on pu laisser s’installer une telle inertie ? Pourquoi (…)
Le service public pénitentiaire français, désormais organisé pour garantir l’individualisation de l’exécution des peines, s’avère fortement renouvelé par l’avènement des droits de l’homme tel qu’il émerge du concept européen. La vocation et le fonctionnement de l’institution pénitentiaire française demeurent emprunts des querelles doctrinales qui se sont successivement opposées et complétées avant de se fondre en une réglementation aux ramifications complexes. Ces strates successives (…)
De profondes rénovations sont venues bouleverser, ces dernières années, les équilibres antérieurs qui prévalaient dans le monde carcéral. Quelles règles, quelles pratiques sont aujourd’hui en vigueur dans les prisons, quels contrôles sont mis en œuvre ? Quels sont les droits dont le détenu peut se prévaloir, en considération de sa situation de justiciable, d’usager et de citoyen ? C’est à travers trois temps d’étude, l’un sur « La prison et le détenu », le second sur « La prison et le juge » (…)
Combien de personnes aujourd’hui en prison en France ? Combien entrent et sortent chaque année de prison ? Combien de femmes ? Combien d’enfants ? D’o๠viennent les détenus ? Quel est leur àçge ? Leur origine sociale ? Quelles agressions en prison ? Quel est le taux de récidive après la libération ? Comment la société aurait-elle pu éviter une première détention et, au cas oà¹â€¦ la première réitération ? Connaître le monde carcéral exige à la fois d’avoir une vue d’ensemble des réponses (…)
La prison fait partie du paysage politique et médiatique depuis l’année 2000 au cours de laquelle furent publiés livres, rapports parlementaires et autres textes dénonçant l’état du système carcéral. Une enquête nationale effectuée en 2003 indique que les connaissances des Français sur la prison révèlent une vision critique, libérale et intéressée, contredisant en partie les clichés d’une opinion publique éloignée des problèmes pénitentiaires et prônant la tolérance zéro quant à la nature (…)
Surpopulation, taux de suicide en hausse, trafics de drogue, illettrisme, misère humaine... Les prisons françaises, o๠les détenus sont parfois confinés à trois ou quatre dans une cellule de 9m2, sont dans une situation qui ne cesse de se dégrader. A tel point qu’elles ne jouent plus leur rôle - celui de réinsérer - mais encouragent au contraire à la récidive une population aujourd’hui majoritairement composée de délinquants sexuels, de toxicomanes et de malades mentaux.
Au fil d’une (…)
Les auteurs se penchent ici sur le temps historique de la prison et le temps de la peine, et cherchent à savoir s’il existe un juste temps de la peine. Le nombre de détenus ne cessant d’augmenter, des questions générales sur la politique pénitentiaire et le sens de la peine se posent : comment supporter les journées d’incarcération ? Quel quotidien pour les mères incarcérées, les surveillants de prison ? Le temps peut-il venir à bout de l’insécurité, la récidive et la criminalité ?
Dans la perspective des travaux géographiques et sociologiques qui analysent les relations entre l’intérieur et l’extérieur de la prison et interrogent l’application du concept d’« institution totale » (Goffman, 1968 [1961]) au contexte carcéral, on souhaite montrer que la vie sociale en détention n’est pas seulement façonnée par les contraintes internes à l’institution, mais qu’il existe une continuité des réseaux relationnels et des rapports sociaux par-delà le mur. Cette analyse repose (…)
L’émergence de savoirs scientifiques à la fin du XIXe siècle accompagne la décision politique et affirme l’équilibre fragile de l’État républicain. Dans le domaine pénal, la Société générale des prisons (1877) à la suite de la Société royale des prisons (1819), s’intéresse à la prison, à la réforme pénale fortement liée à la question sociale. Appuyée sur sa revue, les congrès internationaux, le dynamisme de ses membres réformateurs sociaux actifs, la SGP construit un savoir expert, « la (…)
Un détenu gravement malade ou mourant doit-il continuer à exécuter sa peine jusqu’à mourir en prison ? Le Code de procédure pénale répond à cette question en prévoyant de suspendre la peine de prisonniers dans ce cas de figure, néanmoins ce dispositif a soulevé de vives controverses. Cet ouvrage fait le point sur les modifications législatives et les décisions jurisprudentielles qui ont eu lieu depuis l’adoption de la suspension médicale en 2002.
Si la gestion actuarielle des risques et la thématique de la responsabilisation connaissent un succès croissant, très rares sont pourtant les études qui mettent réellement à l’épreuve ce type d’hypothèse. C’est toute l’ambition de cet ouvrage qui revient d’abord sur les différents énoncés de la gestion actuarielle et de la responsabilisation et leurs sources et origines intellectuelles (les études gouvernementalistes avec comme figure de proue M. Foucault), ainsi que sur les différents (…)
Si la gestion actuarielle des risques et la thématique de la responsabilisation connaissent un succès croissant, très rares sont pourtant les études qui mettent réellement à l’épreuve ce type d’hypothèse. C’est toute l’ambition de cet ouvrage qui revient d’abord sur les différents énoncés de la gestion actuarielle et de la responsabilisation et leurs sources et origines intellectuelles (les études gouvernementalistes avec comme figure de proue M. Foucault), ainsi que sur les différents (…)
Quels sont les effets sociaux de la discipline pénitentiaire ? L’opposition constatée entre les discours recueillis et les logiques institutionnelles interroge la prison dans sa mission de préparation à la réinsertion sociale. Toute entière dédiée à "l’ordre et la sécurité" des établissements, la discipline pénitentiaire ne participe-t-elle pas à consolider le rôle de déviants de détenus ? Quelles règles pénitentiaires européennes mettre en oeuvre au service de l’impératif sécuritaire et de (…)
Qu’est-ce qu’être frappé d’une condamnation pénale aujourd’hui ? Quelles logiques président à sa mise en oeuvre ? Ce livre décrit la réalité, les caractéristiques, les mécanismes et les rationalités des pénalités contemporaines afin d’en révéler les rouages, les structures, les dérives. Est-il est désormais envisageable de déplacer la frontière entre le possible et l’impossible dans le champ pénal et donc d’explorer, dans ce champs, de nouvelles possibilités ?
Dans ce bref essai polémique, nourri par une solide expérience d’intervenant en prison, Nicolas Frize en fait la démonstration implacable : plus le motif du " sens de la peine " envahit le discours des hommes politiques et des représentants de l’institution judiciaire et pénitentiaire, moins ce sens apparaît dans la réalité de l’exécution des sanctions pénales.
En un temps o๠prévalent les approches sécuritaires des crimes et délits et de toutes les formes de " déviance ", et o๠(…)
Les alternatives à la prison ont fait l’objet de réformes législatives très nombreuses dans les quinze dernières années. Elles répondent à une nécessité d’efficacité de la sanction, mais aussi d’humanisation de la justice pénale. Elles correspondent également à une crise profonde de la prison. Ces alternatives peinent à s’inscrire dans la réalité judiciaire et sociale compte tenu de l’incohérence globale de la politique pénale. Elles ne pourront vraiment jouer leur rôle qu’une fois cette (…)
Cet ouvrage est le résultat d’une recherche menée pendant plus de trois ans dans plusieurs prisons construites depuis 2007 et auprès des nombreux acteurs impliqués dans la construction, la vie et le travail dans ces prisons modernes. Il dresse un bilan de ce nouvel univers carcéral français et constitue un instrument de réflexion offert aux citoyens, aux chercheurs et aux pouvoirs publics également concernés par la question carcérale.
Avec une préface de Jean-Marie Delarue.
Avec le (…)
Cet ouvrage est le résultat d’une recherche menée pendant plus de trois ans dans plusieurs prisons construites depuis 2007 et auprès des nombreux acteurs impliqués dans la construction, la vie et le travail dans ces prisons modernes. Il dresse un bilan de ce nouvel univers carcéral français et constitue un instrument de réflexion offert aux citoyens, aux chercheurs et aux pouvoirs publics également concernés par la question carcérale.
Avec une préface de Jean-Marie Delarue.
Avec le (…)
Le rôle assigné à la prison connaît une évolution significative. Il ne s’agit plus tant de viser la réinsertion de la personne qu’à protéger la société des individus réputés dangereux. Cette dérive « sécuritaire » pose de graves questions sur l’avenir de notre société. Plan de l’article
La prison et la politique pénale
La prison et ses places
Une vie carcérale en amélioration
Des difficultés subsistantes
Cet ouvrage est issu d’une recherche portant sur les résistances opposées par les détenus au système carcéral. Partant d’une expérience de l’enfermement, l’auteur propose ici un travail original à un double titre : par son approche pluridisciplinaire empruntant à la sociologie, à la psychologie, à la psychiatrie, à la philosophie autant qu’au droit strictement entendu, il a tenté de rendre son regard du dedans, soit celui de l’usager, sur une institution et un milieu qui ont inspiré de (…)
Cette recherche porte sur les résistances opposées par les détenus au système carcéral. Partant d’une expérience de l’enfermement, l’auteur propose une analyse pluridisciplinaire (droit, sociologie, psycholologie, psychiatrie, philosophie) tentant de rendre son regard d’usager sur cette institution et son milieu. Il est convaincu que les résistances sont déterminantes et essentielles pour l’évolution de la condition pénitentiaire et le devenir des condamnés.
Depuis la loi du 18 janvier 1994, la prise en charge de la santé en milieu carcéral est passée de la tutelle du ministère de la Justice à celle de la Santé. Le dispositif de soin en milieu pénitentiaire est donc pris en charge par le service public hospitalier et repose sur deux structures principales : les smpr (services médico-psychologiques régionaux), qui assurent la prise en charge psychiatrique...
Le contexte judiciaire spécifique de l’obligation de soin
Principe (…)
Alors que l’interdiction de la peine de mort vient d’être inscrite dans la Constitution, dans les établissements les plus sécuritaires de France 1804 condamnés purgent une peine de 20 à 30 ans, et 5595, une peine de 10 à 20 ans, soit un total de 7399 condamnés que l’on désigne comme « condamnés à une très longue peine ».
L’augmentation continue du nombre de ces détenus procède tant d’une législation plus répressive que caractérise la technique judiciaire de la période de sûreté que du (…)
Le 11/07/07, la Garde des Sceaux installait le Comité d’orientation restreint chargé de préparer la loi pénitentiaire : "Il faut traduire, dans notre droit positif, les règles pénitentiaires européennes" adoptées par le Conseil de l’Europe le 11/01/06. Mme Dati va plus loin : cette loi "devra prendre en compte l’ensemble des missions induites par l’exécution des mesures et sanctions pénales". Face à de telles ambitions, il y a la réalité de l’inflation carcérale et du surpeuplement des (…)
partir d’une enquête ethnographique menée sur une durée de 10 mois dans une maison d’arrêt de la région parisienne (en particulier l’observation de 81 jugements en commission de discipline), cette contribution vise à analyser et à questionner le contenu et le sens de la procédure disciplinaire en prison (du signalement d’incident à la réception des sanctions). Dans quel but sanctionne-t-on des détenus indisciplinés ? S’agit-il simplement de punir une conduite déviante et/ou de prévenir une (…)
Tous les deux jours, une personne décède en détention. Des drames qui soulèvent de nombreuses questions. Celle de l’opacité qui entoure souvent ces morts ; du silence opposé aux questions des proches, familles et codétenus, d’autant plus violent qu’il semble teinté d’indifférence. Celle du manque de considération donnée à l’humain, par l’institution, empêtrée dans ses logiques gestionnaires et sécuritaires. Et qui au final, se protège plus qu’elle ne protège.
En application de la loi du 15 août 2014, tout auteur majeur d’un délit encourant une peine d’emprisonnement de cinq ans ou moins peut être condamné à la "contrainte pénale". Le condamné devra se soumettre à des mesures de contrôle et d’assistance en milieu ouvert ainsi qu’à des obligations ou interdictions particulières destinées à prévenir la récidive. Cet ouvrage retrace la genèse de cette nouvelle sanction et les obstacles rencontrés et montre comment elle fait rupture sans aller (…)
En application de la loi du 15 août 2014, tout auteur majeur d’un délit encourant une peine d’emprisonnement de cinq ans ou moins peut être condamné à la "contrainte pénale". Le condamné devra se soumettre à des mesures de contrôle et d’assistance en milieu ouvert ainsi qu’à des obligations ou interdictions particulières destinées à prévenir la récidive. Cet ouvrage retrace la genèse de cette nouvelle sanction et les obstacles rencontrés et montre comment elle fait rupture sans aller (…)
La prison change-t-elle, peut-elle changer ? Constitue-t-elle une partie de la solution aux problèmes variés posés par la délinquance ? S’interrogeant sur la légitimité d’une institution qui, intra-muros, semble largement incompatible avec la dignité des individus, l’auteur suggère que les véritables réformes carcérales se feront par-delà les murs, par le réancrage des questions "des sécurités" au coeur d’une réflexion politique, d’un projet de société. L’auteur propose à travers un travail (…)
Combien y a-t-il de prisons et de détenus en France ? Qui sont les personnes incarcérées ? Quelles sont les peines alternatives à la prison ? « Doc en poche » répond à 30 questions essentielles pour mieux comprendre une institution régulièrement pointée du doigt pour ses conditions de détention. Sarah Dindo, forte de son expérience au sein de l’Observatoire international des prisons, propose une synthèse objective, factuelle et chiffrée afin de sortir du brouhaha médiatique. L’ouvrage est à (…)
Selon le droit de l’exécution des peines, un éventail de mesures judiciaires permet de déplacer un détenu vers l’extérieur des murs, de manière temporaire ou pérenne. Il s’agit d’un ensemble assez flou, appelé aménagements de peine. Un paradigme dominant des politiques publiques enjoint à favoriser les demandes de ces mesures de la part des détenus condamnés. L’idée est d’organiser des voies progressives de sortie. Les acteurs professionnels de la prison et de la justice s’accordent à (…)
Femme et mère en prison une réalité difficile
L’univers carcéral est un environnement difficile et violent. Les femmes détenues sont souvent dans des situations de fragilité, de misère sociale et affective. Les mères qui ont un enfant de moins de 18 mois ont la possibilité de vivre avec celui-ci dans des quartiers dédiés. Cependant, même si les conditions de détention se sont améliorées avec le temps, une réflexion s’impose pour développer des formes alternatives à l’incarcération, comme (…)
71 828 : c’est le nombre de personnes détenues dans les prisons françaises au 1er avril 2019. Jamais la France n’a eu autant de prisonniers. Une nécessité, pour certains, face à une constante augmentation de la délinquance. Et si cette évidence n’en était pas une ? Contrairement à une idée très largement répandue, la délinquance est stable. Et l’incarcération de toujours plus de personnes ne protège pas la société, au contraire. Beaucoup de nos voisins européens l’ont compris et proposent (…)
Pour la France, pays qui fut à l’origine des Droits de l’Homme, la prison a toujours été un sujet tabou. Amplifiés par un microcosme très violent, les problèmes de surpopulation, homosexualité imposée, rackets, et endoctrinements religieux ont toujours créé un malaise dès lors qu’il s’agissait pour nos politiques d’en expliquer les raisons. Quels risques encoure un nouveau ou ancien détenu au sein d’une prison ? Que se passe-t-il à l’intérieur au quotidien ? Pourquoi les suicides sont-ils (…)
Poissy, la maison centrale. Plus de deux cent cinquante condamnés y sont emprisonnés, parfois " à perpète ", vrais voyous ou délinquants, braqueurs de banque ou trafiquants de drogues, escrocs ou violeurs. Qui sont-ils ? Comment vivent-ils ? Que disent-ils d’eux ? Quelle est vraiment l’action de l’administration et des magistrats face à ces hommes qu’il faut à la fois enfermer et réinsérer ?
Léonore Le Caisne les a observés, en promenade ou au travail, en salles d’activité ou au parloir, (…)
La sociologie qualitative en prison est-elle utile ? Quelle question ! N’est-elle pas sans objet, déplacée, provocatrice, ou tout cela à la fois ? La connaissance, la volonté de savoir, la vérité, l’objectivité, la scientificité ne se justifient-elles pas d’elles-mêmes, dans leur positivité propre ? N’est-il pas légitime que le sociologue, et, a fortiori, le sociologue engagé, s’attache à décrypter les ressorts sociaux des réalités carcérales ? La réponse affirmative à cette dernière (…)
La présente contribution se propose, d’abord, de faire le point sur l’impact de la jurisprudence récente de la Cour relative à l’interdiction des traitements inhumains et dégradants – et incidemment au droit à la vie – sur la position juridique interne des personnes se trouvant en milieu carcéral et souffrant de problèmes de santé mentale (I et II). Il s’agira ensuite de discerner dans quelle mesure cette jurisprudence contribue à la réflexion sur le sens de la prison pour ce groupe de (…)
Surpopulation carcérale, multiplication des suicides de détenus, contestation des peines planchers, grogne des syndicats de magistrats et de personnels de l’Administration pénitentiaire, débats sur l’alternative prévention/répression...
L’époque est fertile en argumentations et polémiques sur le système carcéral français. Et c’est le grand mérite de Sylvie Courtine, enseignante-chercheur à l’ENAP (École nationale de l’Administration pénitentiaire) que d’avoir su composer un dossier mesuré, (…)
« Qui peut dire la prison… qui peut dire le silence ? » Sans déchirer ici ce silence, cet article évoque les grandes évolutions des prisons et de la politique pénitentiaire depuis vingt ans. Il tente de définir les traits les plus essentiels des relations carcérales, au sens des rapports sociaux qui se nouent entre le personnel et les personnes détenues.
La prison, encore et toujours ? Le 24 novembre 2009, le Parlement français a voté une loi pénitentiaire présentée par la Garde des Sceaux comme la « source essentielle d’un droit pénitentiaire clarifié, modernisé, en phase avec les attentes de notre démocratie ». En faisant de l’individualisation des peines et de la lutte contre la récidive les deux piliers du service public pénitentiaire, cette loi était censée poser les jalons de la modernisation tant attendue des conditions de détention. (…)
L’élan réformateur de l’après-guerre s’est traduit par une réelle amélioration des conditions matérielles de détention et par une reconnaissance nouvelle des droits des détenus.
Cependant, depuis 1975, la surpopulation carcérale a marqué les limites de ces progrès, de même que les conditions de détention maintes fois dénoncées, les délais d’exécution des peines souvent trop longs et l’inexistence d’un contrôle général externe des prisons.
Les dispositifs législatifs français récents (…)
Depuis des décennies, les gouvernements successifs, le parlement, ont échoué à mettre en place une politique efficiente face à la délinquance. Si des évolutions intéressantes ont pu être esquissées, leur mise en œuvre est demeurée trop timorée : jamais les décideurs n’ont eu le courage de surmonter les pressions et d’opérer les bons choix. En s’appuyant sur son expérience et à la faveur de nombreux échanges, l’auteur formule soixante-six propositions pour engager le tournant nécessaire.
Quelles sont les propriétés des pénalités d’aujourd’hui ? Qu’est-ce que punir ? Et surtout, quels sont les traits distinctifs des mesures de placement sous surveillance électronique par rapport au geste classique de l’emprisonnement ? Sur de telles questions, l’intérêt de ce livre tient au fait qu’il jette un pont entre théorie et pratique, recherche fondamentale et expérience professionnelle : ni éloigné des réalités du terrain (ce par quoi pèchent les universitaires), ni indifférent à (…)
On discourt beaucoup sur la prison, mais on la pense peu. La loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 est l’occasion de la repenser, en tentant de définir quelques axes permettant de mieux l’organiser et la gérer. En prenant en compte que la prison est d’abord un temps de peine, un espace-temps qui doit viser à prévenir la récidive, par une action socialisante ayant pour objectif de permettre à la personne détenue de mener, maintenant et plus tard, une vie responsable.
Comment analyser l’inflation carcérale ? Quelles sont les caractéristiques sociologiques des nouveaux détenus ? Pourquoi tant de pauvres derrière les barreaux ? Pourquoi si peu de femmes (moins de 4 %) ? Comment analyser les suicides ? Les détenus « sages » s’en sortent-ils mieux que les autres ? Que faire des détenus « dangereux » ? Quid de la sexualité en prison ? Qui sont les fonctionnaires pénitentiaires d’aujourd’hui ? Et les intervenants ponctuels ? Qui détient le pouvoir en détention (…)
Comment analyser l’inflation carcérale ? Qui sont les détenus du XXIe siècle ? Pourquoi tant de pauvres et de malades ? Pourquoi si peu de femmes (moins de 4 %) ? Comment analyser les « radicalisations » en milieu carcéral ? Comment analyser les suicides ? Les détenus « sages » s’en sortent-ils mieux que les autres ? Que faire des détenus « dangereux » ? Quid de la sexualité en prison ? Qui sont les fonctionnaires pénitentiaires d’aujourd’hui ? Et les intervenants ponctuels ?
Qui détient le (…)
L’ouvrage porte sur la construction de la déviance comme objet. Il s’agit d’interroger ce domaine de recherche actuellement en plein essor et au cœur du débat public sur la sécurité, à partir d’une triple approche : - socio-historique, revenant sur l’institutionnalisation de la sociologie de la déviance et du crime, ses figures marquantes, ses revues et ses réseaux ; - thématique, intégrant les politiques publiques et les trajectoires pénales en matière de drogues, mais aussi la prison comme (…)
Les prisons françaises sont dans un état moral et physique dramatique. Loin de permettre aux délinquants de réparer leur délit en s’en distanciant et en se réparant eux-mêmes pour accéder, à la sortie, à une vie normale, elles renforcent la haine, l’inadaptation et les motivations à une délinquance accrue. La sortie de prison se révèle du coup particulièrement problématique. Comment l’aménager pour qu’elle ne conduise pas à l’effondrement et/ou à la récidive ? Qu’elle ne soit pas un (…)
Les prisons françaises sont dans un état moral et physique dramatique. Et plus encore, peut-être, les plus neuves et les plus récentes, parce que plus inhumaines que les plus anciennes. Loin de permettre aux délinquants de réparer leur délit en se réparant eux-mêmes, pour accéder à la sortie à une vie normale, elles renforcent la haine, l’inadaptation et les motivations à une délinquance accrue. La sortie de prison se révèle du coup particulièrement problématique.
Comment l’aménager pour (…)
Depuis le Siècle des lumières, les progrès de la raison et de la science auraient contribué à l’émancipation de l’humanité. Michel Foucault récuse ce lieu commun : il conçoit la modernité comme l’àçge des sociétés disciplinaires, l’àçge des prisons oà¹, à l’instar de l’école et de l’armée, on enferme pour redresser.
Les sciences de l’Homme (sociologie, psychologie, psychiatrie) elles-mêmes constituent l’instrument privilégié de ce nouveau pouvoir disciplinaire. L’homme devient objet de (…)
Peut-être avons-nous honte aujourd’hui de nos prisons. Le XIXe siècle, lui, était fier de ses forteresses qu’il construisait aux limites et parfois au cœur des villes. Il s’enchantait de cette douceur nouvelle qui remplaçait les échafauds. Il s’émerveillait de ne plus chàçtier les corps, et de savoir désormais corriger les àçmes. Ces murs, ces verrous, ces cellules figuraient toute une entreprise d’orthopédie sociale. Ceux qui volent, on les emprisonne ; ceux qui violent, on les emprisonne ; (…)
On connaît en Tocqueville l’historien, le philosophe ou même le sociologue. On méconnaît l’économiste. Avec le paupérisme et les enfants trouvés, la réforme des prisons est une thématique qui révèle ce Tocqueville économiste au sens des Sciences Morales et Politiques. Intervenant dans un débat majeur de son temps, le penseur de la démocratie doit intégrer à sa réflexion carcérale des dimensions économiques fondamentales : le travail dans les prisons ne peut être laissé au marché et la (…)
Le contexte social et politique de ce début d’année 2019 a probablement contribué à attirer notre attention sur une décision du Conseil d’État, moins sans doute pour son intérêt juridique intrinsèque que pour les faits sur lesquels la haute assemblée était appelée à statuer au fond. En effet, si l’arrêt du Conseil d’État apporte des précisions bien venues, il témoigne plus encore d’une situation ancienne, récurrente, banale, acceptée comme une sorte de fatalité sociale : celle de personnes (…)
Cet article propose une réflexion sur l’hypothèse des caractéristiques de statut, issue de la perspective théorique de l’étiquetage, appliquée à la phase d’exécution des peines. Après un rappel théorique de la perspective, de ses limites et des révisions apportées, le sujet est exploré à partir d’une littérature principalement nord-américaine avec l’aide des concepts d’entrepreneur de morale (Becker, 1963) et de domination (Weber, 2013). Ils permettent d’appréhender la place essentielle des (…)
La prison comme l’asile naissent à la fin du XVIIIe siècle. Mais si la population asilaire augmente rapidement jusqu’au milieu du XXe, depuis la Seconde Guerre mondiale, elle décline, alors que le nombre de prisonniers explose. Quel lien établir entre ces deux phénomènes ? Comment la prison exacerbe-t-elle la souffrance psychique ?
Plan de l’article
Introduction : La sociologie dans le champ pénitentiaire
Les paradoxes de l’enfermement carcéral Contradictions lointaines : enfermement et démocratie Contradictions récentes : la politique d’ouverture et ses ambiguïtés Au carrefour de ces contradictions : "le monde des surveillants de prison"
Du "monde clos" au "système ouvert" Eléments de démographie carcérale : la prison et sa (sur)population La prison comme (…)
La question du traitement sanitaire des mineurs par la justice, adressée à partir d’une enquête ethnographique au tribunal pour enfants, a permis de saisir la manière dont la prise en charge des adolescents protégés ou poursuivis par la justice relève des rapports de pouvoir les plus communs, liés aux propriétés de genre, de race et de classe des individus. De la figure majoritaire de l’adolescence déviante – celle des garçons racisés de classe populaire – à la figure minoritaire des « (…)
Qu’il s’agisse de déconstruire le mythe fondateur de la prison pour peine, d’identifier la rationalité dominante du système pénal moderne ou d’objectiver la violence structurelle des mécanismes sécuritaires des établissements pénitentiaires, les savoirs critiques, en matière de prison et de pénalité, sont animés par une même conviction : pour changer le regard sur la prison, la recherche se doit de rompre avec un ensemble d’« évidences » qui, portées, c’est selon, par des savoirs juridiques, (…)
Adeline Hazan estime à plus de 1 000 le nombre de détenus dormant au sol chaque nuit et juge qu’il « est temps de faire entrer le droit en prison ».
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, se dit mardi dans le Parisien et Aujourd’hui en France favorable à un « numerus clausus » ou « seuil » limite d’incarcération pour endiguer la surpopulation carcérale. « Il est temps de faire entrer le droit en prison car, pour les détenus mais aussi pour les (…)
LE PLUS. La Cour européenne des droits de l’Homme vient de valider le régime des peines de perpétuité incompressibles, que contestait le tueur Pierre Bodein, dit "Pierrot le fou". Cela principalement car, en France, un détenu condamné à perpétuité peut obtenir une liberté conditionnelle après 30 ans de réclusion. Sur quels critères ? Réponse de Roland Coutanceau, psychiatre et criminologue.
Une personne condamnée à la prison à perpétuité peut, en France, bénéficier d’une liberté (…)
Pour la Cour européenne des droits de l’homme, la perpétuité n’est pas un « traitement inhumain ».
On a donc bien le droit d’enfermer des gens à vie. Jeudi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) n’a pas suivi le tueur Pierre Bodein, surnommé « Pierrot le fou ». Il plaidait que la perpétuité incompressible, instaurée en France il y a vingt ans par Pierre Méhaignerie, le ministre de la Justice d’Edouard Balladur, était contraire à la dignité humaine.
Sûreté. La cour a estimé au (…)
Inscrit dans la loi depuis 1875, le principe est savamment contourné par les gardes des Sceaux successifs. Christiane Taubira vient de s’inscrire dans la tradition.
à‡a va bientôt faire un siècle et demi que l’Etat français désobéit à l’une des lois qu’il s’est lui-même fixée : donner une cellule individuelle à chaque détenu. Comme Dominique Perben, Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie avant elle, Christiane Taubira vient de demander aux députés de contourner, une nouvelle fois, la loi. Il (…)
Le député Jean-Philippe Nilor décrit la situation catastrophique dans le centre pénitentiaire de l’île. Ce jeudi, le tribunal de Fort-de-France doit se pencher sur le dossier.
Le tribunal administratif de Fort-de-France, en Martinique, examinera ce jeudi le référé-liberté déposé par l’OIP (Observatoire international des prisons), dénonçant la situation « indigne » dans le centre pénitentiaire de Ducos. Avec son taux d’occupation de 215%, cette prison (la seule de l’île) est régulièrement (…)
Le 1er octobre, est entrée en vigueur la contrainte pénale, une nouvelle peine de probation créée par la loi du 15 août 2014. Cette peine n’est pas une simple alternative à la prison. Elle se traduit d’abord par un changement de méthode dans l’accompagnement des personnes condamnées. Elle doit permettre à l’administration pénitentiaire d’aller plus loin dans le suivi et l’accompagnement des personnes condamnées que le sursis avec mise à l’épreuve (SME), instauré en 1958, ou le travail (…)
TRIBUNE
L’histoire de José, relatée par Sonya Faure dans son article « Les magistrats sont effrayés de libérer des hommes supposés ne jamais sortir » (1),relance le débat sur le traitement des longues peines en France. José était détenu depuis trente ans à la centrale de Clairvaux, un établissement réputé pour son régime carcéral drastique qui accueille environ 170 détenus purgeant des longues peines. Ce détenu de 70 ans condamné à perpétuité en 1984, qui avait connu sa première permission (…)
En 1968, lorsque la construction de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) s’achevait, il était déjà question qu’elle permette de vider la maison d’arrêt de la Santé de ses détenus.
Il aura fallu attendre plus de quarante-cinq ans pour que celle-ci ferme ses portes (jusqu’en 2019) afin d’effectuer des travaux de rénovation sur lesquels l’administration pénitentiaire ne souhaite pas s’étendre. A peine explique-t-on qu’il y aura huit cents places et que le patrimoine historique – (…)
Le texte instaure la contrainte pénale et supprime les peines plancher.
Le Sénat a adopté jeudi la réforme pénale après l’avoir modifiée en faisant de la contrainte pénale, mesure phare du texte de la garde des Sceaux Christiane Taubira, la peine principale pour une série de délits.
L’ensemble des sénateurs de gauche ont voté en faveur du projet de loi du gouvernement, la droite, UMP et centristes, s’y opposant. Le texte fera ensuite l’objet d’une commission mixte paritaire composée de 7 (…)
Environ la moitié des prisons françaises ont été bloquées jeudi matin par des surveillants protestant contre le manque de moyens et des conditions de travail et de sécurité dégradées, à l’appel du principal syndicat du secteur, l’Ufap.
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a reconnu des « difficultés » et problèmes d’effectifs, alors que les prisons battent régulièrement des records de surpopulation. L’Ufap réclame notamment que 800 postes vacants soient pourvus lors du budget (…)