– Réalisateur :
’ ;$(’#cartouche_auteur’).load(’spip.php ?page=fiche_auteur&id_auteur=34&id_article=253’) ;voir_notice() ;" class="lien_blanc">Carré Jean-michel
– Producteurs : ARTE FRANCE, LES FILMS GRAIN DE SABLE
En dépassant le simple récit de cas individuels, Galères de femmes pose le problème majeur de la criminalisation de la toxicomanie et de l’échec évident des politiques de pure répression.
A Fleury-Mérogis, la plus grande prison de femmes d’Europe, 80% des détenues sont toxicomanes, 60% sont (...)
En 1999, le rapport Vasseur, médecin de la prison de la Santé, suivi par l’affaire Papon, détenu âgé, avaient provoqué la visite des trente députés de la Commission d’enquête dans les prisons françaises et révélé l’horreur pénitentiaire.
En janvier dernier, Robert Badinter créait une polémique en s’inquiétant du sort de Maurice Papon, nonagénaire détenu à la Santé et réclamait une libération pour vieillesse et traitement inhumain.
On découvrait alors que le cas Papon pour lequel Robert Badinter réclamait une (...)
Le Corps incarcéré évoque les souffrances physiques de l’emprisonnement. Basé sur la parole d’anciens détenus, il entraîne l’internaute dans l’intimité de l’univers carcéral.
– Images Noir et Blanc : hors prison - Paris
– Image couleur : Prison de Mont-de-Marsan
Réalisateur images : Bernard Monasterolo
Hélène, Hafed, Djamel, Hugo. Ils sont quatre. Quatre à être passés dans les prisons françaises. Et à y avoir laissé une part de leur intégrité physique. Quatre corps incarcérés.
Certains n’y ont passé que quelques mois, d’autres plus de vingt ans. Ils racontent pourtant tous une même réalité : la lente et inexorable dégradation de leur corps pendant la détention. Comment la prison les a transformés, a brisé leur corps et morcelé leur identité, comment ils s’y sont (...)
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Diffuseur : France 5 Une production Image et Compagnie et avec la participation de France Télévisions et le CNC
« Mes Questions sur la folie en Prison » est un cheminement dans l’enfermement. Un enfermement dans les têtes, un enfermement dans les murs, dans un lieu deux fois maudit. Bruits de serrures, de portes, qu’on ouvre et qu’on referme toujours derrière soi. Une plongée dans l’un des 26 services hospitaliers d’une prison, celui de Poitiers-Vivonne.
Ce (...)
– Film de l’OIP et Emmaüs France
– Voix-Off : Bruno Solo
– Production : Red Factory, 2009
Une analogie entre les prisons en France et une ville moyenne.
Jean-Pierre Gras Co-production : Cinétévé - CANAL + Avec la participation de l’Observatoire International des Prisons.
Les détenus sont censés bénéficier du droit à la santé, à l’éducation, à une alimentation et à un logement décent. Ils doivent aussi entretenir des relations familiales et être préparés à se réinsérer dans le corps social. Pourtant la réalité carcérale de notre pays présente aujourd’hui des atteintes insoupçonnées à ces droits les plus élémentaires. En France, la prison serait-elle hors la loi ? (...)
Jean-Pierre Gras Co-production : Cinétévé - CANAL + Avec la participation de l’Observatoire International des Prisons.
Les détenus sont censés bénéficier du droit à la santé, à l’éducation, à une alimentation et à un logement décent. Ils doivent aussi entretenir des relations familiales et être préparés à se réinsérer dans le corps social. Pourtant la réalité carcérale de notre pays présente aujourd’hui des atteintes insoupçonnées à ces droits les plus élémentaires. En France, la prison serait-elle hors la loi ? (...)
Jean-Pierre Gras Co-production : Cinétévé - CANAL + Avec la participation de l’Observatoire International des Prisons.
Les détenus sont censés bénéficier du droit à la santé, à l’éducation, à une alimentation et à un logement décent. Ils doivent aussi entretenir des relations familiales et être préparés à se réinsérer dans le corps social. Pourtant la réalité carcérale de notre pays présente aujourd’hui des atteintes insoupçonnées à ces droits les plus élémentaires. En France, la prison serait-elle hors la loi ? (...)
Jean-Pierre Gras Co-production : Cinétévé - CANAL + Avec la participation de l’Observatoire International des Prisons.
Les détenus sont censés bénéficier du droit à la santé, à l’éducation, à une alimentation et à un logement décent. Ils doivent aussi entretenir des relations familiales et être préparés à se réinsérer dans le corps social. Pourtant la réalité carcérale de notre pays présente aujourd’hui des atteintes insoupçonnées à ces droits les plus élémentaires. En France, la prison serait-elle hors la loi ? (...)
Jean-Pierre Gras Co-production : Cinétévé - CANAL + Avec la participation de l’Observatoire International des Prisons.
Les détenus sont censés bénéficier du droit à la santé, à l’éducation, à une alimentation et à un logement décent. Ils doivent aussi entretenir des relations familiales et être préparés à se réinsérer dans le corps social. Pourtant la réalité carcérale de notre pays présente aujourd’hui des atteintes insoupçonnées à ces droits les plus élémentaires. En France, la prison serait-elle hors la loi ? (...)
Jean-Pierre Gras Co-production : Cinétévé - CANAL + Avec la participation de l’Observatoire International des Prisons.
Les détenus sont censés bénéficier du droit à la santé, à l’éducation, à une alimentation et à un logement décent. Ils doivent aussi entretenir des relations familiales et être préparés à se réinsérer dans le corps social. Pourtant la réalité carcérale de notre pays présente aujourd’hui des atteintes insoupçonnées à ces droits les plus élémentaires. En France, la prison serait-elle hors la loi ? (...)
– Auteure et réalisatrice :
’ ;$(’#cartouche_auteur’).load(’spip.php ?page=fiche_auteur&id_auteur=652&id_article=’) ;voir_notice() ;" class="lien_blanc">Bedeau Johanna
– Co auteure : Mariannick Bellot
– Production Ysé productions
Un film qui propose d’aller au plus près d’une nouvelle population carcérale, les détenus âgés, dont on ne parle pas, et dont le nombre ne cesse de s’accroître. Pour mettre en lumière ces individualités uniques, même si toutes marquées du poids de la prison. Pour les filmer sans (...)
Parler de terrorisme est certainement de nos jours une des questions les plus délicates. Il en est de même du sujet de la radicalisation. Il y a 10 ans, nous avions tenté d’esquisser, dans le cadre d’un dossier, la « psychologie du terrorisme », titre certes bien présomptueux, qui impliquait forcément des réponses très partielles : contrôle par la terreur, arme psychologique, sectarisme, crise de la société démocratique, récupérations médiatiques et politiques, etc. Aujourd’hui, par son intensification, (...)
Les dispositifs « psy » ont investi depuis longtemps la prise en charge des détenus dans les prisons. Plus récemment ces dispositifs se sont développés auprès des personnels pénitentiaires. L’article analyse la diffusion de ces pratiques ; ce qu’elles apportent aux personnels dans un contexte de forte pénibilité, et les risques qu’elles portent si elles constituent l’unique réponse de l’institution à ces conditions de (...)
L’objectif de cette étude était de décrire la population des détenus entrant aux prisons de Lyon et d’estimer la proportion de sujets consommateurs de substances psycho actives, afin d’adapter la prise en charge psychologique qui leur est proposée dès l’incarcération. Durant l’entretien d’accueil en détention, un questionnaire était proposé à chaque entrant adulte masculin entre le 1er janvier et le 31 décembre 2003.
L’âge moyen des entrants était de 31 ans : 68,5 % n’avaient pas d’activité professionnelle (...)
L’observation des pratiques concrètes dans deux établissements pénitentiaires conduit néanmoins à nuancer l’hypothèse d’un mouvement historique linéaire au cours duquel les pouvoirs traditionnels de l’institution pénitentiaire perdraient de leur force sous la pression de cette nouvelle exigence. Le dispositif de prévention du suicide entre en effet en tension avec d’autres logiques professionnelles, ainsi qu’avec un souci grandissant de protéger des « victimes potentielles » qui peut favoriser un maintien (...)
L’article apporte une contribution à la manière dont on peut penser l’innovation thérapeutique en milieu carcéral au regard de différents types d’obstacles s’y opposant. Il est fondé sur un corpus empirique de type ethnographique collecté dans deux prisons belges de 2000 à 2005 et soutient la thèse selon laquelle le milieu pénitentiaire peut être thérapeutique malgré ses multiples pesanteurs et inerties. Il offre ainsi un point de vue décalé par rapport à la critique criminologique classique, point de vue (...)
La prison comme l’asile naissent à la fin du XVIIIe siècle. Mais si la population asilaire augmente rapidement jusqu’au milieu du XXe, depuis la Seconde Guerre mondiale, elle décline, alors que le nombre de prisonniers explose. Quel lien établir entre ces deux phénomènes ? Comment la prison exacerbe-t-elle la souffrance psychique ?
La question du traitement sanitaire des mineurs par la justice, adressée à partir d’une enquête ethnographique au tribunal pour enfants, a permis de saisir la manière dont la prise en charge des adolescents protégés ou poursuivis par la justice relève des rapports de pouvoir les plus communs, liés aux propriétés de genre, de race et de classe des individus. De la figure majoritaire de l’adolescence déviante – celle des garçons racisés de classe populaire – à la figure minoritaire des « jeunes filles (...)
L’épreuve de la prison fait découvrir aux adolescents incarcérés un monde complexe et ambigu, où l’ennui côtoie la violence, où les adultes ont pour missions de les aider à sortir de la délinquance, sans en avoir les moyens suffisants. Le choc de la détention a bien souvent pour effet de remobiliser des affects et des réflexions qui étaient neutralisés par l’engrenage de la délinquance. C’est pourquoi les mouvements psychiques consécutifs à l’enfermement sont complexes et imprévisibles, et toujours soumis à (...)
Le suicide en prison est en constante augmentation depuis les années 1970. L’ampleur du phénomène, les difficultés à évaluer ses facteurs de risque et l’insuffisance des moyens de prévention mobilisent tant l’attention des différents intervenants du milieu carcéral que celle des pouvoirs publics. Des études mettent l’accent sur l’intérêt de travaux portant sur les facteurs psychologiques participant au comportement suicidaire.
Ainsi, la dépression et le sentiment de désespoir caractérisent souvent la (...)
La population carcérale est en moins bonne santé que la population générale et présente des comorbidités plus fréquentes, notamment addictives. L’enquête Drees de 2003 montrait que 33 % des entrants en prison déclaraient une utilisation prolongée et régulière de drogues illicites au cours des 12 mois précédant l’incarcération. Nous avons souhaité décrire la réalité des consommations de substances psycho-actives et pratiques à risques associées en détention. Nous avons ainsi mené 9 entretiens semi-dirigés (...)
La parution d’un dossier de Perspectives Psy consacré à la psychiatrie en milieu pénitentiaire permet, en comparant son contenu avec celui du dossier consacré à la criminologie dans le 12e numéro de la même revue (octobre-novembre 1965), de mieux mesurer l’évolution considérable qui s’est produite en ce domaine depuis quarante ans. Les articles d’alors étaient signés des jeunes psychiatres, membres de l’équipe constituée par P.H. Hivert pour ouvrir au sein même de la prison de la Santé, avec l’aide de (...)
Objectif Cet article interroge le retentissement de l’enfermement carcéral sur l’investissement subjectif du corps pulsionnel. Nous postulons l’hypothèse d’une réification de l’objet consécutive au processus d’incarcération qui retentirait directement sur l’investissement du corps propre par le sujet, comme sur ses trajectoires pulsionnelles. Méthode Nous avons travaillé à partir d’un cas de patient suivi en psychothérapie en unité de soins, en milieu carcéral. Résultats L’analyse de cas proposée illustre (...)
Sous la forme d’un récit à la première personne, l’auteur partage avec le lecteur sa découverte tâtonnante et hésitante de l’univers carcéral puis son adaptation à sa mission d’assistante sociale au fil des rencontres avec les détenus.
Comment vit-on dans une prison ? Quels sont les droits et les devoirs d’un détenu ? d’un surveillant ? de l’Administration pénitentiaire ? d’un travailleur social ? Charline Olivier introduit le lecteur dans l’univers carcéral et raconte la manière dont elle exerce sa fonction (...)
Cela fait plus de cinquante ans que l’Administration Pénitentiaire (AP) française fait de la prévention des risques suicidaires en détention. Elle est sans doute l’une des administrations qui prend le mieux en compte ces risques aujourd’hui. Elle en a même fait l’une de ses priorités. Cela passe, d’une part, par l’élaboration d’un dispositif de formation initiale et continue sur cette thématique et, d’autre part, par la mise en place de mesures de prévention basées sur l’évaluation du potentiel suicidaire (...)
Portée par un imaginaire nourri, la prison est méconnue ; plus encore les conditions de la vie carcérale. Elle reste encore plus imaginée qu’appréhendée rationnellement, y compris par les pouvoirs publics ou les magistrats.
Le présent ouvrage, appuyé sur une familiarité des lieux et des personnes, sur une documentation inédite, sur l’observation des prisons conduite de 2008 à 2015 par la nouvelle institution du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, entend livrer des réalités simples, (...)
Introduction/contexte : des résultats de recherche récents ont montré que l’exercice professionnel du personnel infirmier en milieux psychiatriques correctionnels est difficile dans la mesure où les opérations et la culture correctionnelles menacent le respect intégral de plusieurs aspects socioprofessionnels fondateurs des soins infirmiers. Objectifs : cet article de recherche porte sur les activités du personnel infirmier exerçant dans un milieu correctionnel dispensant des services de soins (...)
Des bébés, par nature innocents mais nés en détention, sont incarcérés à Fleury-Mérogis, la plus vaste prison pour femmes de France. Dix-huit mois durant, ils demeurent derrière les barreaux avec leurs mères avant de leur être retirés, leur infligeant ainsi une forme de "double peine".
Si les Français, qui ont longtemps vécu sur le mythe des "prisons trois étoiles", ont découvert récemment le véritable visage de leur système pénitentiaire, il leur reste encore bien des vérités à regarder en face. Le sort (...)
Ce livre est parti d’un constat : la prison est devenue un asile psychiatrique. Un prisonnier sur cinq souffrirait de troubles mentaux. Catherine Herszberg a donc choisi d’aller enquêter là où échouent ceux qui n’ont plus de place nulle part, ni à l’hôpital ni ailleurs. De décembre 2005 à avril 2006, elle a accompagné l’équipe psychiatrique de la prison de Fresnes. Introduite et guidée par Christiane de Beaurepaire, chef du service, elle a suivi les prisonniers, les malades, les soignants, les (...)
Animer des groupes de parole en prison, c’est tout d’abord ouvrir une brèche de possibles, à dire et à penser, dans un univers dominé par la contrainte et l’agir. Le cadre posé est certes contraignant, ou peut-être vécu comme tel par ces patients pour la plupart psychotiques, mais sa fonction de contenance offre, par là même, un véritable espace de liberté : celle qui autorise à être soi-même et à élaborer un sentiment d’appartenance. Lieu de soin au sein d’une institution réputée pour la violence de ce à (...)
La pratique de psychologue en milieu carcéral, qui constitue une extension du champ psychanalytique sur le terrain du soin aux cliniques de l’extrême, nécessite l’invention de nouveaux cadres-dispositifs : cet article interroge l’approche psychothérapeutique de sujets présentant des pathologies de l’agir, à partir d’un cadre thérapeutique innovant, un groupe à médiation sensorielle olfactive, auprès d’une population criminelle. Le travail thérapeutique groupal à partir de la reconnaissance de l’odeur, (...)
Soigner des personnes qui ont commis des actes répréhensibles et qui dès lors, ont été mises au ban de la société, demande de la part du soignant un réel engagement, sans aucune discrimination et dans le respect des règles déontologiques.
Cet engagement, véritable choix professionnel, ne va pas sans poser des questions. Comment réagir face à des détenus parfois très violents ? Comment conserver une écoute empathique ? Quelles sont les qualités à déployer pour dispenser au mieux les soins ? Quels moyens de (...)
Comment imaginer survivre en prison lorsqu’on est séropositif, vu les conditions de détention dans les maisons d’arrêt françaises : surpopulation carcérale, violation de l’intimité des prisonniers, mauvaises conditions sanitaires...? C’est le combat quotidien de Laurent Jacqua, incarcéré depuis l’âge de 18 ans, sorti en janvier 2010 de la maison centrale de Poissy.
Détenu depuis 1984, Laurent Jacqua est au départ réfractaire à toute forme d’autorité et passe de longs séjours au mitard. C est dans ces (...)
En 2010, à l’ouverture de la première UHSA, destinée à hospitaliser en psychiatrie des personnes détenues, critiques sécuritaires et défenseurs d’un outil d’égal accès aux soins s’opposent. Notre analyse interdisciplinaire de ce développement controversé croise la force normative des règles autorisant l’enfermement, le contexte de leur élaboration et leurs usages sociaux. À partir de textes juridiques et administratifs et d’entretiens avec les acteurs, nous montrons que la régulation dichotomique issue du (...)
Le modèle intégratif français d’articulation Santé-Justice, issu de l’ouverture de la psychiatrie aux différents champs de la société, apporte de nombreuses ressources aux disciplines qu’il met en relation. Il permet de plus une prise en charge globale et humaine des personnes atteintes de troubles psychiques placées sous main de Justice, et favorise ainsi leur réinsertion dans la société. À l’heure d’un système néolibéral centré sur l’individualisme et l’insécurité, cette organisation est exposée à des (...)
Les auteurs montrent comment l’incarcération provoque une dégradation profonde de la corporéité vécue qui en altère la naturalité première. La dialectique du corps propre qui se décline entre être un corps et avoir un corps est bouleversée par le conflit d’appropriation du corps entre détenu et pouvoir pénitentiaire. Réaffirmer la propriété de son corps et son autodétermination peut passer par la pratique sportive parfois à risque mais aussi par de multiples atteintes volontaires à son intégrité corporelle. (...)
L’incarcération provoque un profond bouleversement des sens qui ravive parfois les blessures de l’enfance, les manques, et confronte alors les détenus à des angoisses envahissantes. Comment formulent-ils leur mal-être et leur demande de soin psychique ? Quelles représentations ont-ils de ceux à qui ils s’adressent et qu’en attendent-ils ?
La loi Française du 4 mars 2002 a introduit la possibilité de suspendre la peine des personnes détenues en fin de vie. Cependant, tous les détenus malades en fin de vie n’ont pas accès à cette mesure. La plupart d’entre eux sont accueillis dans une Unité Hospitalière Sécurisée Interrégionale (UHSI) souvent pendant plusieurs semaines, parfois jusqu’à leur décès. Le but de cet article est de mettre en évidence la perception des soins palliatifs des patients détenus et des professionnels les accompagnant. Après (...)
À partir d’une pratique de clinicienne en milieu pénitentiaire, cet article a pour objectif de témoigner de la réalité professionnelle concernant la mission, la fonction et les difficultés auxquelles sont soumis les psychologues travaillant en prison. En effet, il existe une spécificité de la pratique de par les profils psychologiques des patients pouvant s’engager dans un travail thérapeutique. De plus, ce report note, au-delà de la prise en charge soignante, des réalités institutionnelles. Nous (...)
Depuis le début des années 2000, le recours à des programmes mettant en relation des humains incarcérés et des animaux s’intensifie. La structuration de ces programmes a été rendue indispensable pour les intégrer dans la boîte à outils de l’insertion et de l’accompagnement de la peine. Des réflexions ont été menées au sein de l’institution pénitentiaire qui ont contribué à délimiter le champ de la médiation animale, celui de la sécurité dynamique, et d’en définir les objectifs : désengagement de la violence, (...)
Il existe peu d’études investiguant le travail d’infirmière et d’infirmier en milieu carcéral. L’objectif de cet article est de décrire, à partir des données d’une enquête en psychodynamique du travail et d’une revue des écrits, la pratique de l’infirmière et de l’infirmier en milieu carcéral à sécurité maximale. Trois infirmiers et deux infirmières ont participé à trois entrevues collectives de deux heures chacune. L’étendue de la pratique infirmière ; l’autonomie ainsi que la collaboration avec les médecins ; la (...)
La loi du 18 janvier 1994 relative à la santé publique et à la protection sociale a entériné le transfert des compétences liées à la prise en charge sanitaire des détenus depuis le service public pénitentiaire vers le service public hospitalier. Cet article décrit l’organisation des soins en milieu carcéral : son cadre légal et ses dispositifs. Puis dans un second temps la question de la régulation des conduites addictives en prison : des dispositifs aux (...)
Après avoir publié un dossier sur les drogues, Après-demain aborde un autre sujet sensible : celui de la prison. Il est sensible parce qu’il suscite passions et polémiques. Les uns voudraient que le recours au système carcéral soit plus important, pensant ainsi réduire l’insécurité de la société. Les autres considèrent que le recours à la prison crée plus de problèmes qu’il n’en résout. Un rappel des écrits de Michel Foucault par Isabelle Fouchard, professeure de droit pénal, illustre cette école qui ne (...)
La prison est, par essence, un lieu clos dont l’objectif est de maintenir captives des personnes condamnées, mais c’est aussi un lieu institutionnel dans lequel il s’avère difficile de pénétrer, y compris pour les journalistes. Et pour cause, les témoignages de ceux qui ont franchi les murs sont pour la plupart alarmants, si ce n’est dramatiques. Dramatiques non pas au regard d’une des fonctions (...)
"On va les soigner en prison ! ". Qui n’a entendu cette phrase à l’occasion d’un fait divers tragique ? Comme si la mission de la prison (punir et réinsérer) intégrait désormais un nouvel objectif : soigner. Or, la prison, à la différence de l’hôpital, n’est pas un lieu de soin même si c’est un lieu où l’on soigne. Le face à face du médecin et du patient incarcéré est une situation exemplaire pour toucher du doigt l’ambivalence de la prison, tendue pour ne pas dire déchirée entre ses deux finalités, répressive (...)
La mort en prison est un sujet qui, aujourd’hui, nous interpelle d’autant plus qu’il est parfois abordé, non sans réserve et ambivalence, par les personnes détenues elles-mêmes. Que peut bien nous évoquer ce terme auquel la réalité quotidienne ne manque pas de nous confronter ? Que peuvent nous en dire les personnes détenues, interrogeant par là même les accompagnements soignants et psychologiques ? Le contexte en maison centrale, où nous rencontrons des personnes incarcérées pour de longues peines et (...)
À partir d’une recherche menée de l’intérieur de la prison, l’étude des pratiques temporalisées de santé des personnes durablement privées de liberté suggère une baisse progressive de l’investissement du corps chez une relative majorité de détenus rencontrés. Cette érosion de l’attention faite à un corps – propriété de soi – paraît relever d’une conjugaison synergique négative entre, d’une part, les mécanismes de résistance aux effets du temps carcéral et, d’autre part, les réalités composites et directes de (...)
La prise en charge actuelle de la santé des personnes détenues s’effectue dans le cadre fixé par la loi de santé publique de janvier 1994, confiant au service public hospitalier la responsabilité et l’organisation des soins dans les prisons. Cette loi consacre pour les personnes détenues un droit à l’accès aux soins identique à celui de la population libre et instaure leur affiliation au régime général de l’assurance-maladie.
En quelque dix années s’est mise en place dans les prisons françaises une offre (...)
La prise en charge actuelle de la santé des personnes détenues s’effectue dans le cadre fixé par la loi de santé publique de janvier 1994, confiant au service public hospitalier la responsabilité et l’organisation des soins dans les prisons. Cette loi consacre pour les personnes détenues un droit à l’accès aux soins identique à celui de la population libre et instaure leur affiliation au régime général de l’assurance-maladie.
En quelque dix années s’est mise en place dans les prisons françaises une offre (...)
La mise en application de la réforme de janvier 1994 représente une véritable rupture par rapport à la situation qui prévalait dans le passé. Elle a permis la mise en place d’un système de conventions entre les hôpitaux et les prisons et a été à l’origine d’une amélioration notable de la prise en charge médicale en milieu carcéral. Cependant, cette prise en charge médicale, en particulier chez les patients présentant une pathologie chronique, n’a de valeur que si elle s’inscrit dans la continuité. La (...)
Un détenu gravement malade ou mourant doit-il continuer à exécuter sa peine jusqu’à mourir en prison ? Le Code de procédure pénale répond à cette question en prévoyant de suspendre la peine de prisonniers dans ce cas de figure, néanmoins ce dispositif a soulevé de vives controverses. Cet ouvrage fait le point sur les modifications législatives et les décisions jurisprudentielles qui ont eu lieu depuis l’adoption de la suspension médicale en (...)
La pratique de la psychologie clinique en milieu carcéral nécessite de penser des dispositifs de soin spécialement adaptés aux souffrances psychiques des sujets incarcérés. Dans cette perspective, nous proposons d’étudier de quelle manière l’environnement carcéral interroge et met en péril l’identité subjective du détenu et la manière dont les médiations groupales étayent les processus identitaires restés en souffrance. Ainsi, à partir de séquences cliniques issues de plusieurs sessions d’un groupe (...)
Prison et restructuration psychique ne sont pas des mots que l’on associe spontanément. Aussi, lorsqu’un adolescent se trouve incarcéré, comment faire en sorte que ce lieu d’enfermement ne soit pas une entrave de plus à son individuation, mais lui offre, au contraire, la possibilité de mettre des mots sur son histoire et de penser ses troubles du comportement...
Le thème de l’enfermement et des conditions carcérales sont des questions abordées de façon récurrentes. Ici, il s’agit de se pencher sur le versant soignant de la prison, encore peu abordé dans les médias. Ces lieux de soins mis à la portée des détenus (SMPR, UCSA) permettent de considérer ces derniers comme des patients, et donc comme des êtres humains, malgré les crimes et délits commis. La sanction inévitable de ces actes, peut être dès lors accompagnée de mots, débouchant ainsi sur la réflexion autour (...)
Un élément central de la pratique des méthodes projectives, tant dans la clinique que dans la recherche, est examiné ici : celui de l’incidence du cadre institutionnel de la passation sur les productions projectives. L’évaluation de cette incidence vise à affiner les conditions méthodologiques du traitement des données recueillies, dans un souci de rigueur dans l’abord clinique du matériel. Après une brève introduction appuyée sur les travaux de J. Bleger et de R. Kaës, sur la question du cadre et de (...)
Nombreux sont les philosophes, les penseurs, les psychologues à avoir intégré à la définition anthropologique fondamentale la notion de liberté. D’où une question essentielle : comment la prison modifie-t-elle l’homme ? En situation carcérale, quel rapport l’être humain entretient-il à son environnement et à lui-même ? Peut-on élaborer une psychopathologie en cette situation ? Et si oui, comment ? Tout détenu appréhende l’espace, le temps, son propre corps de façon biaisée.
La situation dans laquelle il se (...)
En 2001, une extension de l’enquête Handicaps, incapacités, dépendance (dite HID) a été réalisée auprès d’un échantillon de près de détenus en France. Un détenu sur deux a au moins une incapacité, et la fréquence des incapacités d’origine psychique apparaît particulièrement élevée. À structure par âge et par sexe similaire, la prévalence des incapacités d’origine physique est près de trois fois plus élevée en milieu carcéral qu’en population générale. Cet écart résulte de deux effets qu’il est difficile de dissocier (...)
Plus de trois personnes détenues sur cinq rencontrent dans leur vie quotidienne des difficultés physiques, sensorielles, intellectuelles ou mentales liées à des problèmes de santé. A structure par âge et par sexe identique, cette proportion n’est que d’une personne sur quatre dans le reste de la population, y compris les institutions socio-sanitaires. Les incapacités sont le plus souvent antérieures à l’incarcération. Elles se traduisent notamment par le fait qu’une personne détenue sur dix déclare avoir (...)
Insidieusement, le secret médical est attaqué en Europe, représentant une valeur dépassée dans un monde pusillanime, qui s’opposerait au principe de la transparence et aux exigences sécuritaires, nouveaux étalons du bien public, sous prétextes d’optimisation des prestations rendues à l’usager et de son bien. Dans l’univers carcéral, bien connu pour l’absence d’intimité et la nécessité du maintien de l’ordre panoptique qui doit y régner, le secret médical est tout particulièrement attaqué, voire honni. (...)
L’objet de notre recherche a été de comprendre le suicide à travers la théorie des choix rationnels. Les théories existantes médicales et sociologiques, sont d’abord discutées ; notre modèle explicatif, puis le champs de notre étude sont ensuite précisés : le milieu carcéral, par la déprivation qu’il inflige à l’acteur, est un cadre privilégié pour étudier les conduites suicidaires.
L’analyse des lettres de suicide laissées par les détenus constitue une première validation de notre modèle, complétée ensuite (...)
La formation que nous, psychologues cliniciens, effectuons, ouvre à la possibilité de rencontres multiples, au sein de cadres professionnels très divers (la santé, l’enfance, l’entreprise, le judiciaire, l’armée, la police, en privé...), et, plus récemment, dans le domaine pénitentiaire. Mon expérience du milieu carcéral me fait insister aujourd’hui sur la particularité de ce lieu d’exercice : la (...)
Depuis la loi du 18 janvier 1994, la prise en charge de la santé en milieu carcéral est passée de la tutelle du ministère de la Justice à celle de la Santé. Le dispositif de soin en milieu pénitentiaire est donc pris en charge par le service public hospitalier et repose sur deux structures principales : les smpr (services médico-psychologiques régionaux), qui assurent la prise en charge psychiatrique...
Le contexte judiciaire spécifique de l’obligation de soin
Principe
Loi du 30 (...)
En application des recommandations de la Conférence de Consensus (2002) relative aux traitements des auteurs d’agressions sexuelles (AVS), nous avons mis en œuvre des groupes de parole pour des AVS incarcérés en maison d’arrêt. La description du dispositif et l’étude d’un cas clinique nous permettront de porter l’accent sur le processus qui permet, après une période de déni, d’approcher plus en détail l’acte commis, d’aborder sa place dans l’histoire du sujet et d’évoquer la victime sur un mode moins « (...)
Prison moyenâgeuse, crasse indicible où règnent les rats, les cafards et les punaises, maladies qui n’existent qu’en temps de guerre, détenus entassés, suicides à la chaîne, sida, toxicomanie, prostitution et viols... Tel est le quotidien de Véronique Vasseur, médecin-chef à la prison de la Santé depuis 1993 ; elle décrit cette prison dans ce livre-document poignant. À l’heure où le débat sur le monde carcéral fait rage, elle raconte les consultations dignes de la cour des miracles, la violence quotidienne, (...)
La prison se porte bien, insensible au temps, à la couleur de l’exécutif et aux condamnations éthiques. Forteresse institutionnelle inaltérable, elle demeure le fidèle instrument d’une politique pénale de plus en plus répressive, où l’élimination remplace l’exclusion. En témoigne la création des centres de rétention de sûreté nés du principe de précaution et du populisme pénal.
Après quinze années passées au sein de l’institution pénitentiaire de Fresnes, Christiane de Beaurepaire livre ici son témoignage de (...)
Position du problème La prévalence des troubles psychiatriques est élevée dans les prisons françaises. Pourtant, l’efficience des dispositifs de soins en place (unités sanitaires en milieu pénitentiaire [USMP], services médico-psychologiques régionaux [SMPR] et unités d’hospitalisation spécialement aménagées [UHSA]) est peu étudiée. L’objectif principal de cette étude est de décrire, dans les vingt prisons du Nord de la France (Hauts-de-France, Eure, Seine-Maritime), le recours aux hospitalisations (...)
La loi du 18 janvier 1994 a permis la création progressive des Unités de soins en milieu pénitentiaire (USMP) dépendantes de l’hôpital public de proximité. Leurs missions touchent le champ de la santé publique : les soins somatiques et psychiatriques, l’hygiène, la prévention, l’éducation pour la santé et la continuité des soins. Le projet Health in prison project (HIPP) de l’Organisation mondiale de la santé a été lancé en 1995. Il visait trois principaux défis : les maladies contagieuses, la santé (...)
Femme et mère en prison une réalité difficile
L’univers carcéral est un environnement difficile et violent. Les femmes détenues sont souvent dans des situations de fragilité, de misère sociale et affective. Les mères qui ont un enfant de moins de 18 mois ont la possibilité de vivre avec celui-ci dans des quartiers dédiés. Cependant, même si les conditions de détention se sont améliorées avec le temps, une réflexion s’impose pour développer des formes alternatives à l’incarcération, comme la surveillance (...)
La présente contribution se propose, d’abord, de faire le point sur l’impact de la jurisprudence récente de la Cour relative à l’interdiction des traitements inhumains et dégradants – et incidemment au droit à la vie – sur la position juridique interne des personnes se trouvant en milieu carcéral et souffrant de problèmes de santé mentale (I et II). Il s’agira ensuite de discerner dans quelle mesure cette jurisprudence contribue à la réflexion sur le sens de la prison pour ce groupe de personnes (...)
Objectif
En France, les mesures de confinement ont été accompagnées de dispositions spécifiques pour les prisons : suspension des activités, parloirs et interventions extérieures. Plus de dix mille personnes détenues ont en outre été libérées pour diminuer le taux d’occupation des établissements et limiter la propagation du virus. L’objectif de cet article est de décrire la réorganisation des soins psychiatriques en milieu pénitentiaire en contexte de pandémie de Covid-19 et d’interroger les (...)
Les relations entre professionnels de la pénitentiaire et professionnels de la psychiatrie travaillant en prison sont complexes, difficiles et parfois tendues. Si ces professionnels doivent travailler en étroite collaboration pour assurer le bon fonctionnement du milieu carcéral et de la prise en charge des patients détenus, ces relations peuvent être parfois décrites comme limitées, absentes voire conflictuelles par simple méfiance ou afin de « protéger » une identité et des espaces de prise en (...)
En 30 ans, la psychiatrie s’est progressivement éloignée de son image carcérale et s’est enrichie de nouvelles pratiques basées sur l’alliance thérapeutique. Parallèlement, de plus en plus de détenus souffrant de pathologies psychiatriques sont incarcérés dans les prisons de France et d’Europe, créant des besoins de soins et d’accompagnements au-delà des capacités de réponse des dispositifs en place. Qu’ont-ils en commun, ces patients qui rentrent en prison et pourquoi ’ échappent-ils’ aux soins (...)
Objectif La honte, bien qu’omniprésente en prison, est souvent cachée ou masquée, enfouie derrière les barreaux. Elle reste peu étudiée par la recherche en psychologie. Nos travaux se sont intéressés à ce sentiment dans le cadre carcéral pour tenter d’en éclairer les visages et les cheminements. Méthode Notre recherche qualitative clinique a été menée dans une maison d’arrêt de la région parisienne, appuyée sur des entretiens de suivi psychothérapeutiques et des groupes de parole sur la parentalité avec des (...)
L’abus de substance est un phénomène particulièrement fréquent dans la population psychotique, pouvant atteindre pratiquement un patient sur deux selon certaines études. Le but de cet article est de s’intéresser à ce phénomène dans le cadre du milieu carcéral, en se focalisant sur la dépendance aux opiacés et les traitements de substitution chez les patients psychotiques. Au niveau du Service Médico-Psychologique Régional de la maison d’arrêt de Seysses, nous avons retrouvé la présence d’un trouble (...)
Cet article présente le cas d’un patient suivi pendant plusieurs années en psychothérapie, en unité de soins, alors qu’il était incarcéré et condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour un homicide volontaire. Il traite de l’évolution de la relation thérapeutique au fil des années, en soulignant les réaménagements libidinaux engagés dans le transfert avec la thérapeute. Ici, le travail thérapeutique a notamment aidé le jeune adulte à s’acheminer vers une restauration narcissique, en s’appuyant sur ses (...)
Pratiquer la psychothérapie en milieu pénitentiaire nécessite un respect rigoureux de principes théoriques et éthiques, mais implique cependant certains aménagements en raison des personnalités rencontrées et des contraintes de la vie carcérale. Les auteurs, qui ont pratiqué et développé diverses méthodes de psychothérapies en prison, présentent ici le cadre, les principes, l’intérêt et les difficultés de ce type (...)
Plan de l’article
Incarcérer pour soigner : quand la prison devient hospitalière ?
I - Troubles mentaux en prison : entre problème de santé publique et enjeu de sécurité nationale
I.1 - De l’asile à la prison : des « vases communicants » ?
I.2 - En prison mais à l’hôpital
II - Soigner ou punir ? Confusion morale, tensions professionnelles
II.1 - Malade ou déviant ? La figure du fou criminel
II.2 - Punir ou soigner ? Des soins à la demande du juge (...)
« Un psychanalyste en prison » c’est ainsi que Claude Balier intitulait un de ses premiers articles sur son travail clinique en milieu pénitentiaire. Cultivant et assumant l’antithèse, ses deux premiers livres auront pour titre Psychanalyse des comportements violents et Psychanalyse des comportements sexuels violents. C’est bien en effet à une psychanalyse des agirs qu’il nous invite. Plan de l’article
Psychanalyse et criminologie
La prison comme vécu traumatique
Le cadre pénitentiaire et la (...)
Cet article traite de la prise en charge psychothérapeutique d’une patiente incarcérée pour des délits répétés. Il illustre les difficultés de traitement de cette patiente qui présentait une vulnérabilité addictive massive en lien avec d’importantes fragilités narcissiques, nous amenant à questionner ces dimensions au regard du transfert dans un lieu clos, comme en miroir des difficultés psychopathologiques des patients. Dans un premier temps nous évoquons le contexte de la rencontre thérapeutique. Puis, (...)
En faisant un retour sur une démarche de création littéraire avec l’Association des auteures et des auteurs de l’Ontario français (AAOF) en milieu carcéral et ouvert au Québec, nous discutons comment la création littéraire peut offrir, bien que modestement, un espace d’expression et de reconquête de soi pour les personnes incarcérées.
Sexualité et prison. Sujet évité, décrié, derrière ces deux mots
se cache une réalité bien complexe. Alors que tout le monde
s’accorde aujourd’hui à reconnaître l’importance de la sexualité
dans la vie de tout un chacun, la sexualité des détenus reste un
sujet tabou. C’est d’abord la question du rapport à soi et du
rapport à l’autre que pose la sexualité carcérale dans un monde
caractérisé par la pauvreté des rapports sociaux. La privation
sexuelle, peine qui ne dit pas son nom, révèle ainsi
l’amputation des (...)
Le travail vise à analyser la situation de mineurs dits étrangers isolés en milieu carcéral en s’appuyant sur une lecture transculturelle. Il s’agit de rendre compte de l’impact de l’incarcération sur leur fonctionnement psychique, sur leur confrontation à autrui en lien avec les processus d’affiliation et de filiation en oeuvre.
Comment analyser l’inflation carcérale ? Qui sont les détenus du XXIe siècle ? Pourquoi tant de pauvres et de malades ? Pourquoi si peu de femmes (moins de 4 %) ? Comment analyser les « radicalisations » en milieu carcéral ? Comment analyser les suicides ? Les détenus « sages » s’en sortent-ils mieux que les autres ? Que faire des détenus « dangereux » ? Quid de la sexualité en prison ? Qui sont les fonctionnaires pénitentiaires d’aujourd’hui ? Et les intervenants ponctuels ?
Qui détient le pouvoir en (...)
Au cours de l’année 2000, plusieurs témoignages et commissions parlementaires ont révélé les multiples limites de l’accès aux soins dans les prisons françaises. Aux yeux de l’institution carcérale, les dispositifs de soins restent pourtant une vitrine : le nombre croissant de médecins et d’infirmiers intervenant en prison, la récente prise en charge sanitaire des personnes détenues par le service public hospitalier sont ainsi présentés comme les symboles d’une prison qui aurait su évoluer, qui se (...)
En donnant la parole à une minorité fortement discriminée, les détenus en fin de vie, l’ouvrage interroge l’expérience de la maladie grave et le sens de la punition. Le thème de la maladie en prison est un sujet sensible qui intéresse divers champs des sciences humaines et de la politique, du droit, de la médecine. Plusieurs histoires ont récemment traversé notre actualité, celle de Patrick Henry ou celle du prix Nobel chinois Liu Xiaobo. La question de la mort en prison reste controversée quel que soit (...)
Les raisons exprimées dans les dernières lettres de prisonniers s’étant suicidé permettent de mieux comprendre la diversité des situations et des tensions qui conduisent au suicide. L’analyse du contenu de ces lettres révèle sept classes distinctes de suicidés : les prisonniers « à bout », dans l’incapacité de s’adapter à un univers de fortes contraintes, les « ostracisés » malmenés par les autres détenus, les (futurs) « sortants » de prison déstabilisés par l’appréhension d’une réinsertion problématique et du (...)
Introduction : Cet article présente les résultats de deux études visant à définir la faisabilité et le cadre d’un futur dispositif de surveillance de la santé des personnes incarcérées en France. La première étude avait pour objectif de recueillir l’avis des acteurs impliqués dans le champ de la santé en milieu carcéral et la seconde visait à apprécier la faisabilité d’utiliser les dossiers médicaux des personnes détenues à des fins de surveillance épidémiologique. Méthode : L’avis des différents acteurs a été (...)
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est l’un des troubles psychiatriques les plus fréquents en milieu pénitentiaire, puisque sa prévalence « vie entière » atteint 17,8 % chez les hommes et 40,1 % chez les femmes en détention. Pourtant, le TSPT reste sous-diagnostiqué et peu étudié dans cette population. Cette revue de la littérature propose une mise au point sur l’épidémiologie, les spécificités et la prise en charge du TSPT en milieu carcéral. Certaines caractéristiques épidémiologiques de ce (...)
En milieu carcéral, la prévalence des troubles mentaux et des décès par suicide atteint des proportions largement supérieures à celles de la population générale, le risque de mourir par suicide étant de 11 à 14 fois plus élevé. À partir d’un échantillon de 565 individus nouvellement incarcérés, le lien entre les tentatives de suicide et les troubles mentaux a été étudié, en mettant l’accent sur le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Les résultats démontrent que la présence possible d’un (...)
La création des unités d’hospitalisation spécialement aménagées a suscité une nouvelle réflexion et organisation des soins où doivent se coordonner différents contextes : celui du carcéral, du judiciaire et du sanitaire. Sur le centre hospitalier G.-Marchant de Toulouse, une équipe pluridisciplinaire accueille et assure le suivi psychiatrique et psychologique des patients détenus autour d’un projet de soins spécifique. Constamment interrogé, il remet en question notre sens du soin, notre éthique et nos (...)
En nous appuyant sur divers travaux concernant les « écritures du moi », nous proposons de considérer une partie des graffiti relevés dans des cellules de prison comme l’expression d’une tentation autobiographique de la part des détenus. L’attrait pour la relation de certains événements de leur vie s’expliquerait par les conditions de ségrégation et de déni de leur identité. En analysant des dessins réalisés par un détenu sourd et muet de la prison de Brignoles, nous tentons de cerner la complexité des (...)
Dix ans, quinze ans, perpète... C’est le prix payé à la société pour " des actes fous commis par des gens qui ne l’étaient pas ". Du plus primitif au plus sordide, le crime inimaginable, inconcevable, insupportable saisit le lecteur dans cette revue impressionnante des différents scénarios que peut inspirer le crime.
La psychologue restitue chaque histoire - vraie -, en démontant son mécanisme tout en la faisant revivre émotionnellement. L’analyse de l’auteur permet non seulement à l’acte criminel de (...)
Position du problème En prison, en 2012, selon diverses sources, 4 à 56 % de la population carcérale d’Europe consommaient des substances psycho-actives (SPA). Le but de notre étude était de décrire la consommation de SPA pendant l’incarcération à la prison de Lyon-Corbas. Méthode Une étude descriptive transversale a été menée entre le 23 et le 27 septembre 2013 auprès de tous les détenus de cette prison. Nous avons utilisé un questionnaire auto-administré anonyme, distribué à l’heure du déjeuner et (...)
La mort en cellule, en décembre 2015 de Yassin Salhi, qui avait décapité son patron, avait déjà provoqué un vif émoi, tout particulièrement au sein de la famille de la victime, et posé la question du suicide en prison. La pendaison, lundi 4 avril, de Romain F., ex-directeur d’école de Villefontaine (Isère) accusé d’actes de pédophilie, provoque elle aussi, à nouveau, la colère de parents de victimes, qui « attendaient beaucoup d’un procès », comme le souligne Me Patrice Reviron, avocat de six familles. Elle (...)
LE PLUS. "Double peine." Dans un rapport, Human Rights Watch dénonce les conditions de détention actuelles des personnes présentant des troubles psychiatriques en France, que l’ONG juge inappropriées. Mais la solution réside-t-elle réellement dans le renforcement des effectifs médicaux ? Pas pour Cyrille Canetti, psychiatre en prison.
On ne peut que se féliciter du fait que Human Rights Watch s’intéresse à la façon dont sont prises en charge les personnes malades mentales incarcérées en France. Mais il (...)
Si vous pensez que la prison est le pire endroit pour discuter sexualité et intimité, vous vous trompez. J’ai bien plus de mal avec certains lycéens qu’avec des personnes détenues.
Je suis éducatrice en santé pour une association spécialisée dans la vie affective et sexuelle. Ma mission est de sensibiliser les usagers aux différents dangers auxquels ils sont exposés, mais aussi de les aider à vivre au mieux leur vie sentimentale.
J’interviens dans des lycées, en boîte de nuit, dans des résidences (...)
La cour administrative d’appel de Douai a condamné l’Etat à verser 78 000 euros à la famille d’un détenu atteint de troubles psychiatriques, qui s’était suicidé en 2006 à la prison de Loos, dans le Nord, a rapporté l’Observatoire international des prisons (OIP) mardi 2 juin.
« Dans son arrêt, la cour administrative d’appel de Douai sanctionne l’absence de surveillance particulière mise en place pour cet homme, dont “la gravité de l’état psychiatrique” était pourtant “connue de l’administration” », indique (...)
La CEDH a jugé que la France n’a pas mis en place le traitement nécessaire pour un détenu paraplégique.
La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné ce jeudi la France pour les conditions de traitement d’un prisonnier handicapé, jugées contraires à la Convention européenne des droits de l’Homme. Dans un communiqué de presse publié sur son site, la CEDH a estimé que l’administration pénitentiaire française a contrevenu à l’article 3 de la convention, qui interdit « les traitements inhumains ou (...)
Quatre-vingt-treize détenus se sont suicidés en 2014 en France, un chiffre en baisse par rapport à 2013 (97), a indiqué à l’AFP Julien Morel d’Arleux, responsable de la sous-direction des personnes sous main de justice au sein de l’administration pénitentiaire.
C’est le chiffre le moins élevé depuis 2006, année où le nombre de suicides avait également atteint 93.
Pour en trouver un inférieur, il faut remonter à près d’un quart de siècle (1991), alors que la population carcérale comptait presque 18.000 (...)
Le ministère de la Justice a publié un arrêté autorisant le contrôle vidéo d’une « cellule de protection d’urgence » pour les détenus suicidaires.
Le ministère de la Justice a publié un arrêté prévoyant une vidéosurveillance des détenus placés en cellules spéciales en raison de craintes de suicide, selon le Journal officiel dimanche. Datée du 23 décembre, la mesure prévoit « le contrôle sous vidéoprotection d’une cellule de protection d’urgence dans laquelle sont affectées les personnes (...) dont l’état apparaît (...)
La Cour des comptes souligne une fois encore les problèmes de prise en charge psychiatrique des détenus, dont l’accès aux soins est « loin de toujours pleinement respecter les droits fondamentaux ». On ne sait même pas exactement combien de malades mentaux sont incarcérés. « Au moins un trouble psychiatrique » est identifié chez huit détenus sur dix, et le taux de schizophrènes serait quatre fois plus important qu’à l’extérieur, selon la dernière étude disponible, qui remonte à 2003. Les chiffres de la (...)
Un prisonnier de 28 ans s’était pendu en 2008 au centre pénitentiaire de Maubeuge. Le tribunal administratif de Lille a jugé que l’Etat avait fait preuve de négligence.
L’Etat a été condamné le 29 octobre par le tribunal administratif de Lille pour « faute » après le suicide d’un détenu à la prison de Maubeuge (Nord) en 2008, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
« Dans un jugement du 29 octobre 2013, le Tribunal administratif de Lille a condamné l’Etat à verser 14 000 euros à la famille de (...)
LE PLUS. Les Journées nationales prison (JNP) prennent fin ce week-end. Cette semaine de débats, organisée tous les ans par la Farapej (Fédération des associations réflexion-action, prison et justice), avait cette année pour thème "La santé à l’épreuve de la prison". Comment exercer son métier de manière ordinaire dans endroit qui ne l’est pas ? Anne Lécu, médecin à Fleury-Mérogis et auteur de "La prison, un lieu de soin ?" revient sur le paradoxe de cette situation.
Édité et parrainé par Rozenn Le Carboulec (...)